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VDN : Regards croisés sur le CV de Violette Spillebout

Au cabinet de Pierre Mauroy dès 1997 ou au sein de celui de Martine Aubry seulement six mois après son élection en 2001 ? Dans les couloirs de l’hôtel de ville, on a des souvenirs différents de l’arrivée de celle qui, il y a quelques jours, a candidaté à la candidature LREM pour les municipales de 2020.

Elle n’a jamais travaillé au cabinet de Pierre Mauroy. Elle n’était que la collaboratrice de Véronique Davidt (d’abord conseillère municipale, puis adjointe au maire déléguée au tourisme). Parce que Véronique Davidt tenait aussi l’agenda du maire, celle-ci assistait aux réunions de cabinet du maire (Pierre Mauroy). Mais en aucun cas Violette Spillebout. Elle n’était pas aux réunions de cabinet, et encore moins faisait-elle partie de ce cabinet. Et puis, son bureau n’était même pas au même étage que le cabinet du maire… Voilà la première salve tirée contre celle qui, il y a quelques jours, s’est déclaré candidate à la candidature LREM pour les élections municipales lilloises.

Feu nourri

Pourquoi ce feu nourri contre Violette Spillebout, parti des travées de l’hôtel de ville ? Parce que se revendiquer de Pierre Mauroy, faire sien l’héritage de l’ancien Premier ministre de François Mitterrand, sera sans doute un des enjeux du scrutin de 2020. Violette Spillebout, elle, persiste et signe. Elle confirme toutes les lignes de son CV. « Mon premier emploi en mairie, en 1997, était au cabinet du maire de Lille. Je tiens à disposition toutes les fiches de paie. » Sur son CV, il est mentionné : « 1997-2001, chargée de mission au Cabinet du Maire de Lille (communication, patrimoine cultuel, et tourisme). »

« Martine Aubry m’a proposé un poste de chef de cabinet »

Sur son entrée au cabinet de Martine Aubry, aussi, les lectures sont différentes. « Violette Spillebout n’est entrée au cabinet de Martine Aubry que si mois après son élection, au départ de Richard Kucinska. » Faux, répond l’intéressée. « J’étais déjà au cabinet. J’y suis restée. Martine Aubry m’a proposé un poste de chef de cabinet. »

Et, à ces voix qui s’élèvent pour rappeler que c’est à Bernard Roman, ancien lieutenant de Pierre Mauroy et ex-député de la première circonscription, qu’elle doit son entrée en mairie, elle confirme un lien de parenté. « Sa sœur est mariée avec le frère de ma mère. »

Voix du Nord du 10/12/2018

Suite à cet article, un témoignage de Jerome Hesse, collaborateur de Pierre Mauroy :

puis un droit de réponse dans VDN : « Une campagne municipale lancée avec des boules puantes »