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A Lille, un duel de Marcheuses

À Lille, deux candidates espèrent remporter l’investiture pour les municipales de 2020. Elles feraient face au sénateur LR Marc-Philippe Daubresse, et probablement à l’actuelle maire Martine Aubry.

C’est un combat de femmes. Il y a quelques mois, tout le monde pariait sur le haut-commissaire à l’Économie sociale et solidaire Christophe Itier pour être le candidat officiel de LREM à Lille. Celui-ci a jeté l’éponge en novembre, laissant place à un duel de femmes prêtes à relever le défi d’affronter Martine Aubry. Les deux candidates à l’investiture devront attendre début juillet pour connaître le nom de celle qui mènera campagne pour 2020.

Mais, déjà, une précampagne a lieu depuis quelques mois sur les terres lilloises opposant donc la députée de la 9e circonscription du Nord, Valérie Petit, et l’ancienne directrice de cabinet de Martine Aubry, Violette Spillebout. «J’ai hâte que cette investiture tombe, confie la députée de la 8e circonscription Catherine Osson, qui soutient Valérie Petit. La situation lilloise n’aide pas à un climat serein. Je fais confiance au mouvement national pour faire du tri.»

L’ambiance est en tout cas tendue et chacune espère être désignée par la CNI. «Je me sens confiante, assure Violette Spillebout. Valérie Petit mène son chemin. C’est bien que des femmes soient investies en politique.» Chez la députée, la confiance est aussi de rigueur mais le commentaire, plus acerbe: «Mes chances sont très bonnes, estime-t-elle. En face de moi, on a quelqu’un qui vient du vieux monde, motivée par l’affrontement avec Martine Aubry.»

Les relations entre la maire de Lille et son ex-directrice de cabinet ne sont en effet pas au beau fixe. Il y a cinq ans, Violette Spillebout a quitté l’univers politique pour devenir directrice de la relation client à la SNCF, mais «quand il y a eu l’élection présidentielle, l’envie est revenue», raconte-t-elle. Elle rappelle ses «quinze ans à la Ville de Lille, une compétence». Et souligne qu’au contraire de Valérie Petit elle est «nouvelle en politique et [n’a pas] d’autre mandat». Dans son collectif, Lille C, l’ancienne socialiste revendique une centaine de personnes, dont Christophe Itier.

Le Figaro 18 juin 2019

Le Figaro 18/06/2019