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Des slogans anti-Macron tagués sur les façades de commerces avant un débat avec une candidate LREM

L’établissement devait accueillir, ce lundi soir, un débat avec l’une des candidates LREM à la mairie de Lille.

Nouvelle tentative d’intimidation des anti-Macron. Dans la nuit de dimanche à lundi, les façades du café Le Polder et d’une mercerie à Lille ont été vandalisées. Des tags hostiles à Emmanuel Macron ont été peints sur l’une et de la peinture projetée sur l’autre alors que le café devait accueillir, ce lundi, une réunion publique avec Violette Spillebout(LREM) en vue des élections municipales à Lille.

Un précédent dans le quartier de Wazemmes

Mais qui en veut à ce point à Violette Spillebout, candidate à l’investiture de LREM pour les élections municipales à Lille en 2020 ? Début mai, dans un café du quartier populaire de Wazemmes, une réunion publique de son collectif de soutien, « Lille C », avait été perturbée par une dizaine de personnes, « insultant les participants comme les gérants, les provoquant et les menaçant physiquement ». Une plainte avait d’ailleurs été déposée par la candidate à la candidature.

20 Minutes 3 juin 2019

Celle qui espère bien prendre le siège de Martine Aubry à la mairie de Lille a de nouveau été visée par des personnes visiblement remontées contre La République en marche(LREM). « C’est arrivé dans la nuit de dimanche à lundi », assure le patron du Polder, un café-débat situé à Hellemmes, un autre quartier populaire de Lille.

« Pas de quartier pour Macron »

« Non à LREM », « Pas de quartier pour Macron », sont deux exemples des inscriptions qui ont été peintes à la bombe noire sur la façade de la mercerie située en face du Polder. « Nous sommes un lieu de débat et nous accueillons des personnes de tous bords, même si nous ne sommes pas toujours d’accord avec elles », poursuit le gérant du bistrot.

C’est justement au Polder que doit se tenir, ce lundi soir, la prochaine réunion publique du collectif « Lille C ». Un événement ouvert à tous et dont la tenue avait été annoncée largement en amont sur les réseaux sociaux. « C’est vrai que c’est embêtant, surtout pour le commerçant visé. Mais nous maintenons la réunion de ce soir, plus que jamais », assure Ingrid Brûlant, du collectif « Lille C », précisant que la candidate avait demandé une présence policière ce lundi soir.

Selon elle, c’est encore un coup de l’ultra gauche : « C’est leur récit classique. Déjà, à Wazemmes, ils nous avaient conseillé d’aller tenir nos réunions dans le Vieux-Lille. Le but, c’est de décourager les citoyens et les commerçants, mais je suis sûre que l’on trouvera toujours des gens pour soutenir la liberté d’expression », déclare-t-elle.

Une action qui ne fait pas l’unanimité

Sans être tout à fait revendiquée, l’action nocturne contre le Polder a été largement soutenue sur la page Facebook « Lille insurgée ». « À Wazemmes, Fives ou Hellemmes, nous refusons la venue des acteurs-partisans de la gentrification », peut-on y lire. Une petite phrase suivie d’un avertissement : « Donc à l’adresse de la future candidate LREM pour la mairie de Lille 2020 et à toute sa clique : Vous n’êtes nulle part chez vous ».

Néanmoins, cet acte de vandalisme est loin de faire l’unanimité au sein des followers de cette page Facebook. « C’est plus simple de s’en prendre à des petits commerçants la nuit que de chercher à s’en prendre à Macron directement », « Ok pour foutre LREM en pls mais je doute qu’ils en aient grand-chose à secouer d’un bar associatif repeint », « C’est vrai que la mercerie d’en face, c’est le grand méchant capital », peut-on lire notamment dans les commentaires.

20 Minutes 03/06/2019