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Ce matin en Commission j’interroge Julien Bargeton

Pour une filière musicale et un Centre national de la Musique ambitieux, j’ai souhaité interroger ce matin en Commission des affaires culturelles, Julien Bargeton, rapporteur de la mission sur la stratégie de financement de la filière musicale en France, sur ses propositions et notamment celle de créer une taxe de 1,75% sur les services de streaming pour financer le CNM. Nous devons tous nous mettre autour de la table pour rassembler l’ensemble de la filière musicale.


Merci Mme la Présidente, 

Monsieur le rapporteur, 

Je souhaite en premier saluer, au nom du groupe Renaissance, la qualité du travail de notre collègue sénateur Julien Bargeton. Nous nous félicitons que cette mission vienne soutenir une filière musicale française ambitieuse, avec des propositions à la hauteur de l’attente qui entourait la publication de ce rapport, et de la mobilisation des acteurs du secteur.

Nous gardons en effet en mémoire les débats nourris et passionnés lors de la dernière loi de finances à ce sujet, qui montrent notre attachement collectif à la protection et au développement de la filière et de notre création artistique nationale.

Lors de l’audition du président du CNM, nous avions entendu ses « inquiétudes » pour l’avenir. Les ressources du CNM étant assurées par redéploiements de crédits en 2023, nous avions laissé ce sujet en suspens, dans l’attente des conclusions de votre mission et dans la perspective du PLF 2024. Nous y voilà enfin. 

1) La principale recommandation de votre rapport concerne la création d’une taxe de 1,75% sur les services de streaming pour financer le CNM. Il s’agit d’instaurer un mécanisme de solidarité similaire à celui qui existe dans le spectacle vivant, afin de faire vivre la pluralité des répertoires. 

Tous les acteurs en conviennent : le CNM a joué un rôle d’amortisseur majeur pendant la crise sanitaire. Il doit désormais se poser comme rassembleur de la filière pour devenir une véritable « maison commune » de la musique. Le Groupe Renaissance salue cette proposition mais, compte tenu de la réception en demi-teinte de celle-ci, nous souhaitons connaître la façon dont vous imaginez pouvoir rassembler l’ensemble de la filière.

2) Par ailleurs, le Président du CNM a estimé à 50 millions d’euros les besoins annuels du CNM hors période de crise. Au regard de vos travaux, êtes-vous en mesure de mieux chiffrer les besoins en dépenses de l’établissement pour justifier vos propositions ?

3) Vos préconisations financières s’accompagnent enfin d’une vision stratégique pour la musique en France que vous venez de décliner. Je souhaite attirer votre attention sur deux points qu’il me semble important de souligner : 

– le renforcement de l’éducation musicale, porte d’entrée essentielle vers la création artistique et la souveraineté culturelle française. 

– le soutien plus affirmé aux créateurs de musique contemporaine, souvent délaissés des politiques publiques.

Je vous remercie.