CONTRIBUTIONS

Ma lettre aux Lilloises et aux Lillois pour FAIRE RESPIRER LILLE

5 priorités et la « grande cause », que nous avons présentés dès le mois de janvier 2019. Retrouvez ici la Lettre aux Lillois(e)s actualisée.

Chère Lilloise, Cher Lillois,

Lilloise depuis l’enfance, j’ai 47 ans, je suis mariée et mère de deux filles, et je vis dans le quartier de Lille Fives. En novembre 2018, il y a un an déjà, j’ai décidé de me porter candidate à la Mairie de Lille pour les élections municipales des 15 et 22 mars 2020. Si j’ai longtemps travaillé en Mairie de Lille (je l’ai quittée en 2013 et je suis allée travailler en entreprise), je n’ai jamais eu de mandat politique auparavant : cette élection sera pour moi la première.

Cette candidature est l’aboutissement à la fois de mon engagement depuis des années pour Lille, et d’une réflexion citoyenne et collective lancée début 2018. C’est aussi une décision très personnelle, intime, tant la responsabilité et le challenge sont importants ; une décision partagée avec ma famille et mes amis tant leur soutien est fondamental. Depuis, j’ai été rejointe par plus de 200 citoyens qui forment le collectif FAIRE RESPIRER LILLE, ouvert à tous.

Bien sûr, de belles et grandes choses ont été accomplies ces 30 dernières années à Lille.
Mais que ce soit dans leur quotidien (propreté, circulation, sécurité…), ou face aux enjeux écologiques, économiques ou sociaux pour Lille, beaucoup de Lilloises et de Lillois partagent les mêmes attentes :

Lille a besoin d’une nouvelle impulsion, porteuse de solutions concrètes et innovantes pour ses habitants comme pour ceux qui viennent y travailler ou s’y promener.

Lille a besoin d’une nouvelle vision qui redonne du sens et de la cohérence à l’ensemble des décisions qui feront sa transformation urbaine et sociale.

Lille a besoin d’une nouvelle ambition qui la replace au niveau que devrait être celui de la ville-centre d’une des 5 plus grandes métropoles du pays, dans le peloton de tête des métropoles européennes.

Il est urgent de sortir des discours d’autosatisfaction permanente : ce n’est pas dénigrer sa ville que de faire acte de lucidité.

C’EST MON ENGAGEMENT PREMIER :

repérer tout ce qui marche bien à Lille, et regarder toutes les difficultés en face, avec humilité et détermination

Il est tout aussi urgent de sortir de la pensée unique et des positions “clivantes” : notre société, le monde, sont suffisamment violents et durs pour que celles et ceux qui président aux destinées collectives s’emploient à rassembler, à créer du consensus et à miser sur l’intelligence collective. Il est temps de FAIRE RESPIRER LILLE.

Ce n’est pas faire acte de faiblesse que de rassembler le plus largement possible, au-delà des partis politiques. Ce n’est pas faire acte d’incompétence que de s’appuyer sur l’expertise des citoyens. Ces habitants, dans toute leur diversité, je les veux acteurs de l’avenir que nous allons coconstruire pour Lille.

C’est un autre de MES ENGAGEMENTS FONDATEURS :

j’ai réuni autour de moi et je vais continuer à le faire des talents de Lille, avec ou sans étiquette politique, et je veux les porter à la gouvernance de la ville.

L’heure est à l’élaboration du programme que nous vous présenterons début 2020, fruit du travail de fond et participatif que nous avons commencé tôt et que nous poursuivons.

En 2018, nous avons tenu plus de 20 réunions publiques et de nombreux citoyens ont répondu à notre premier questionnaire en ligne. En 2019, nous avons animé des dizaines de réunions publiques sur presque tous les grands thèmes de la ville (les écoles, la propreté, la lutte contre la pauvreté…) et nous avons écrit ou reçu de nombreuses contributions écrites sur les sujets d’actualité (les futurs aménagements sur la friche Saint-Sauveur, la lutte contre la pollution de l’air, les transports en métropole lilloise, les questions de sécurité et la police municipale…).

Nous avons écouté les habitants – qui sont les experts de leur quotidien – et d’autres experts pour mieux comprendre la situation de notre ville et trouver ensemble les meilleures solutions pour demain. Notre programme se construit progressivement et avec détermination.

DÈS LE DÉBUT DE L’ANNÉE 2019, J’AI SOUHAITÉ PARTAGER AVEC LES LILLOIS NOS 5 PRIORITÉS POUR LILLE, POUR POUVOIR LES PORTER AU DÉBAT ET À CETTE COCONSTRUCTION.

L’ENVIRONNEMENT
LES TRANSPORTS
LA SÉCURITÉ
LA SOLIDARITÉ
L’EMPLOI ET L’ÉCONOMIE

■ L’ENVIRONNEMENT

parce que c’est une question de santé, de qualité de vie et d’équité sociale. Pour la planète, il n’y a pas de plan B. Pour Lille non plus. Lille a tenté de concourir au Label Capitale Verte, sans succès. Il y a urgence à sortir du triste record détenu par Lille avec ses 60 jours annuels de pic de pollution au lieu des 3 tolérés par l’OMS (l’Organisation mondiale de la Santé).

Nous proposons d’augmenter de 20% les espaces de nature à Lille, en replantant nos places et nos avenues, en créant “le Central Park lillois” sur le site Saint-Sauveur (12 hectares).

Parce que Lille est considérée par tous, riverains comme touristes, comme une ville sale, nos actions se concentreront aussi sur notre environnement de proximité, avec la propreté. Nous proposons de remettre à plat les modalités, jours et horaires de ramassage des ordures pour les habitants comme pour les commerçants, et de créer une équipe d’intervention rapide. Nous travaillerons également au développement de nouvelles pratiques de recyclage pour réduire la production de déchets dans la ville. À l’instar de Roubaix, Lille doit devenir une ville zéro déchets. Nous proposons aussi un plan “Toilettes publiques” dans tous les quartiers.

■ LA MOBILITÉ

parce que c’est l’accès au travail, à l’école, aux loisirs, aux commerces, aux amis, à la famille… et que cette question des transports est aussi un enjeu écologique. Il nous faudra sortir des demi-mesures, des non-choix et des décisions incomprises, qui font aujourd’hui l’unanimité contre eux. Ils “embolisent” la circulation routière et mettent en danger les vélos comme les piétons. Nous proposons de remettre à plat le plan de circulation, de construire des parkings relais abordables, bien placés, en nombre suffisant, de créer de nouvelles pistes cyclables sécurisées, de déployer le tram entre les quartiers et le centre-ville, et de mettre en place la gratuité des transports en commun en horaires décalés pour les Lillois. Ces choix forts permettront d’envisager sereinement, à terme, la piétonnisation de l’hypercentre.

■ LA SÉCURITÉ

parce que c’est un droit inaliénable pour chacun (article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme). L’explosion de la criminalité à Lille réclame d’agir non plus par idéologie, mais avec le seul souci de l’efficacité. Nous proposons de créer une nouvelle police municipale de sécurité du quotidien, mieux reconnue et plus respectée et de doubler le nombre d’agents. Il faudra lui dédier un hôtel de police municipale, lui donner de nouveaux moyens avec une coopération renforcée des polices, une vidéoprotection déployée sur l’ensemble de la ville et des brigades efficaces : brigade nocturne, brigade canine, police montée, brigade VTT. Nous proposons que nos policiers municipaux puissent être formés en lien étroit avec la Police nationale, et dès lors, qu’ils puissent être armés et équipés comme dans beaucoup d’autres grandes villes françaises. Mais la réponse n’est pas que sécuritaire et nous proposons aussi de renforcer les associations de prévention spécialisées comme les associations éducatives, sportives et culturelles.

■ LA SOLIDARITÉ

parce qu’un quart des Lillois vit sous le seuil de pauvreté, et que 6 des 10 quartiers lillois sont en “zone prioritaire de la Politique de la Ville”. Je ne me résous ni au fatalisme, ni aux postures rejetant la responsabilité sur le Département ou l’État, et encore moins aux recettes actuelles qui n’offrent aux habitants de nos quartiers que l’immobilisme. Les habitants ont besoin de considération et de respect, ils ont besoin de devenir acteurs de leur avenir. Cessons de penser et d’agir à la place des habitants, associons-les vraiment à la construction des solutions. Pour développer cette solidarité active, nous proposons la création dans chaque quartier de tiers lieux de proximité, sur la base des actuelles Mairies de quartier et Maisons Folies : il s’agira de nouveaux espaces de service public, de lien social, de co-working, d’entrepreneuriat et de créativité numérique.

Ma conviction est que nous ne résoudrons les inégalités sociales, à Lille comme ailleurs, que par l’émancipation en donnant à chacun la capacité de maîtriser son destin. Et c’est d’abord à l’école que tout se joue : nos actions devront être plus ambitieuses et innovantes en lien étroit avec les enseignants, les personnels municipaux des écoles, et les parents. Nous proposons un plan inédit de soutien scolaire, d’enseignement de l’anglais et d’accès à la culture pour les enfants et les jeunes.

■ L’ATTRACTIVITÉ

parce que notre ville perd des habitants chaque année, et que la croissance de l’emploi privé y est bien en-dessous des grandes métropoles françaises. Même si Lille dispose de pôles économiques dynamiques comme Euratechnologies, Eurasanté, ou Euralille, et de grands évènements culturels et sportifs, elle a besoin de redevenir véritablement accueillante et rayonnante.

Au-delà des sujets de mobilité, de propreté, et de logement, qui sont les bases indispensables à l’arrivée de nouveaux habitants et de nouvelles entreprises, nous proposons d’anticiper les mutations sociales et urbaines en lançant une dynamique de “Human Smart City” : ville connectée, ouverte à l’innovation et à l’hypermobilité, portée par une e-administration au service de la création d’activité. Nous devons aussi mettre au coeur de nos préoccupations la vitalité de nos commerces de proximité, de nos artisans, et de nos petites entreprises, avec un soutien particulier à la transmission.

L’expérience récente, avec la perte de l’Agence du Médicament, a démontré que Lille manque d’une vision internationale. Nous proposons de créer d’un pôle d’accueil international avec un grand Lycée international, pour faciliter l’installation des talents étrangers et la scolarisation de leurs enfants.

Dans quelques années, plus de la moitié des métiers seront nouveaux. Nous proposons aussi de créer les conditions d’un partenariat fort avec les universités, grandes écoles, pôles de recherche, entreprises et industriels, pour former les habitants aux métiers de demain, combattre la fracture numérique, et préparer les compétences dont aura besoin demain notre territoire.

MA GRANDE CAUSE

Enfin, LE HANDICAP

(la prise en compte du handicap partout en ville) sera ma grande cause du prochain mandat, si vous m’accordez votre confiance en mars 2020. C’est un sujet qui me tient particulièrement à cœur et auquel j’ai été personnellement confrontée. L’accessibilité, nous la devons bien sûr aux personnes en situation de handicap, mais aussi aux personnes à mobilité réduite, temporairement ou durablement, aux parents qui se déplacent avec une poussette, aux enfants qui doivent avoir une vraie place dans la ville, aux seniors qui parfois perdent en autonomie, aux jeunes qui par illettrisme ou “illectronisme” sont éloignés de leurs droits. L’accessibilité doit être l’affaire de tous, partout : des administrations, des entreprises, des commerces, des espaces publics, des transports, des écoles, des lieux de loisirs et des logements.

Je veux en faire une grande cause pour Lille, car penser accessibilité, c’est, au-delà de la question du respect des normes, un changement profond. C’est penser la ville du point de vue des plus fragiles, c’est penser à un meilleur avenir pour chacun, c’est accompagner nos habitants à anticiper les mutations de leur situation et de leur environnement dans les années à venir. C’est agir concrètement pour une société plus inclusive, pour une ville plus juste.

Vous le constatez, notre projet proposera des solutions fortes, innovantes et claires aux problématiques lilloises. Elles imposeront des transformations profondes et une nouvelle méthode.

Je m’engage à créer systématiquement les conditions non seulement d’association des citoyens et de concertation avec les acteurs socio-économiques concernés, mais aussi celles d’une transition douce, accompagnée, vers ces changements importants. Je sais pouvoir compter sur les compétences et l’engagement des 4500 agents municipaux lillois, sur lesquels s’appuiera la mise en œuvre des politiques municipales. Je suis convaincue qu’eux aussi ont besoin de retrouver du sens dans leur action quotidienne et de redevenir des acteurs considérés et respectés, des acteurs de l’avenir de leur ville.

Il est temps de porter une vision rénovée de la démocratie participative, une vision qui ne soit pas frileuse des avis divergents, une vision qui ne serve pas d’alibi à des décisions déjà entérinées : la Mairie actuelle impose, les Lillois disposent. Plan de circulation, rythmes scolaires, friche Saint-Sauveur, modèle culturel de Lille3000… Les bonnes idées ne sont rien sans l’adhésion du plus grand nombre.

C’EST POURQUOI, JE SOUHAITE PORTER À LILLE UNE NOUVELLE AMBITION EN MATIÈRE DE DÉMOCRATIE LOCALE, CELLE D’UNE DÉMOCRATIE OUVERTE, FONDÉE SUR LA TRANSPARENCE, LA COLLABORATION ET LA PARTICIPATION.

Nous préparons des propositions innovantes, s’inspirant de ce qui fonctionne en France et dans le monde, à commencer par la création d’un Parlement Citoyen Lillois, qui donnera la parole à des habitants tirés au sort, des représentants associatifs et syndicaux, mais aussi aux professions libérales, commerçants, et PME… Pour ce faire, je m’appuierai sur l’expérience des membres du Conseil Communal de Concertation.

Le collectif FAIRE RESPIRER LILLE qui s’est formé au fil des mois autour de ma candidature compte déjà plus de 200 Lilloises et de Lillois engagés, de tous horizons.

Cet été, j’ai été investie par le mouvement La République en Marche (LaREM) dont je partage les valeurs progressistes et la volonté de trouver des solutions pragmatiques, au-delà des vieux clivages politiques, pour les habitants.

Je suis entourée de personnes aux sensibilités politiques de gauche, du centre, de droite, écologiste, ou qui ne se reconnaissent dans aucun parti. Ces femmes et ces hommes ont tous Lille pour passion et l’intérêt général pour conviction. Pour beaucoup, FAIRE RESPIRER LILLE est leur premier engagement politique. Pour constituer la future équipe municipale, je m’appuie bien sûr sur les talents du collectif, sur des alliances politiques larges (à l’exception des extrêmes), mais je suis allée bien plus loin pour embarquer y compris et surtout ceux qui n’auraient jamais osé candidater comme conseiller municipal : un quart au moins de la liste que je conduirai aux élections municipales du 15 mars (soit 15 personnes au minimum) sera constitué de Lilloises et de Lillois ayant répondu à mon “Appel aux Lillois(e)s” lancé dès le mois de février 2019.

Je crois au renouveau des pratiques politiques, à l’audace qui fait fi des calculs politiciens, à la transparence qui est due aux habitants. Je veux être la maire des solutions, la Maire d’une ville audacieuse et apaisée, et la maire d’une ville à nouveau locomotive de sa métropole, en lien étroit avec le territoire : la campagne électorale sera là aussi l’occasion de débattre sur l’ambition et la gouvernance métropolitaine.

D’ici au 15 mars prochain – et tout au long des six ans du prochain mandat de maire si vous m’accordez votre vote -, entourée du collectif FAIRE RESPIRER LILLE, je viendrai échanger avec vous, car vous êtes les experts de cette ville, et votre parole compte plus que tout à mes yeux. La confiance ne se décrète pas, elle se construit, dit-on. Avec vous, j’espère nouer une relation de confiance pour demain, FAIRE RESPIRER LILLE.

Bien sincèrement,