Où et quand ?

Lieux et moments du « pour tous et sans relâche »

L’examen des enjeux citoyens a permis de conclure qu’il faut de l’EMI à toutes les heures du jour (scolaire et parascolaire) et tout au long de la vie, tous âges confondus. Ce constat repositionne les ambitions d’un tel projet dans un cadre considérablement plus étendu que celui de l’EMI des origines, cantonné à l’environnement scolaire.

La question prégnante devient alors : quels leviers, quels lieux, quels moments pour assurer ce « pour tous et sans relâche » ?

Dans le cadre scolaire

Même si le cadre est singulièrement élargi, le scolaire reste fondamental. Nombre d’interlocuteurs recommandent d’ériger l’EMI au rang de discipline scolaire à part entière. C’est le cas de Divina Frau-Meigs, ancienne directrice du CLEMI qui milite pour « une matière à temps plein ». Il est clair que le focus aujourd’hui est sur le numérique : être en capacité de naviguer dans des contenus en ligne, savoir faire une recherche et trier l’information… Mais il n’est pas question, en cela, d’opposer les modes médiatiques en séparant les médias anciens et les plus récents. La télévision et la radio figurent toujours dans le paysage, ainsi que la presse, bien entendu. Il faut embarquer toutes les sensibilités, toutes les compétences, tous les savoirs et toutes les bonnes volontés. La culture médiatique assemble, au sein d’une culture informationnelle, sociétale et citoyenne, les « vieux » médias de plus de trente ans et les médias d’aujourd’hui, tout en se souciant d’y intégrer au plus vite ceux de demain (le métavers, l’intelligence artificielle, le deep learning…)

Proposition 26 : Mettre à jour les programmes scolaires afin que l’EMI soit bien intégrée partout.

Le ministère de l’Éducation nationale ne s’est pas montré enthousiaste à l’idée de rendre obligatoire dans les programmes la participation à La Semaine de la presse et des médias dans l’École, et ceci pour plusieurs raisons :

  • la DGESCO est assez partagée, elle émet des réserves au sujet de l’organisation ;
  • elle invoque le risque de perdre le côté « fun » de l’événement ;
  • à son sens, le deuxième risque est que cette semaine se voie transformée en une sorte de substitution ou de rattrapage de cours dont on pourrait, dès lors, se dispenser. Son avis est qu’il faut privilégier le renforcement du pilotage académique et développer le volontariat ;
  • elle plaide enfin pour l’autonomie des établissements.

Dès lors, l’enjeu prioritaire est pour elle un enjeu de pilotage et de structuration : elle souhaiterait consolider l’infrastructure générale pour qu’il y ait des référents EMI pour le 1er et le 2nd degré au sein des académies. Derrière, il y aurait des cellules académiques puis des structures communes entre le DGESCO et le CLEMI. L’enjeu porte aussi sur la production et la diffusion des ressources. Son souhait est dépasser le champ des professeurs documentalistes pour que tous les professeurs puissent au besoin se saisir du sujet et l’enseigner.

Cet avis n’est pas partagé par tous. Par exemple, l’association de journalistes Lumières sur l’info estime que l’EMI devrait être obligatoire à l’école. En contradiction avec ce qu’avance le CLEMI sur la liberté des établissements. Les professeurs documentalistes, de leur côté, réclament un socle de connaissances et de compétences clairement identifiées et évaluées, inscrit explicitement dans le parcours scolaire des élèves avec un parcours dédié. En outre, il serait bon de commencer l’EMI dès le CM1-CM2 dans toutes les écoles en priorisant notamment sur l’utilisation des réseaux sociaux, afin que tous les jeunes soient formés avant de posséder un portable.

Proposition 27 : Établir un socle de connaissances et de compétences inscrit dans le parcours scolaire, avec un parcours dédié dès le CM1.

Au-delà, en lien avec le cadre scolaire

On l’a vu, l’EMI se prête à des formes de traitement qui ne relèvent pas de la didactique classique : interventions de professionnels dans la classe, de journalistes, expositions itinérantes, spectacles vivants accueillis dans les établissements, … Toutes ces formes viennent accréditer le fait que l’EMI, c’est tout le temps et partout. C’est une cause collective à laquelle beaucoup peuvent contribuer avec leurs propres compétences et ressources.

« Pour les enseignants, il faut que les personnes soient formées, sensibles à cette problématique, et cela s’ajoute à leurs charges antérieures. C’est compliqué pour eux. L’idéal, c’est de faire intervenir des professionnels qui travaillent là-dessus au quotidien. Parce que ça bouge très vite, il y a une grosse veille documentaire à faire et à se former constamment ».

Verbatim, audition n°5.

Cette perspective est soutenue par la DGSCO, qui souligne l’enjeu de la coopération collégiale en soutien aux partenaires associatifs, institutionnels et professionnels. Il faut que l’ensemble des acteurs du secteur soient impliqués dans l’EMI. Il faut atteindre l’objectif du 100% EMI pour que tous les élèves aient accès à l’EMI. Car il faut favoriser l’esprit critique et se méfier des effets contre-productifs face à des jeunes émetteurs mais aussi récepteurs d’informations.

Dans le cadre du SNU

De son côté, le Secrétariat d’État chargé de la jeunesse et du service national universel, plus exactement la direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA) intervient auprès des mineurs. Elle sécurise l’accueil physique et moral des mineurs. L’EMI ne figure pas dans son cœur de métier à ce jour, sauf parfois dans le cadre de l’accueil de loisir. La DJEPVA soutient les associations en lien direct avec l’EMI ou avec l’éducation aux valeurs de la République et les questions de citoyenneté. Les mouvements d’éducation populaires, de leur côté, sont pleinement investis avec le CLEMI et Canopé.

L’institut national de la jeunesse a pu concrètement montrer aux jeunes les dangers des réseaux sociaux par exemple via des éducateurs de jeunesse. Le constat est que les jeunes accueillis sont souvent seuls face aux nouveaux médias. Dans le Service National Universel, il y a un volet culture en lien avec la critique des médias et des réseaux sociaux, avec la lutte contre les infox. L’extension du Service National Universel est prévue en septembre 2023, et tous les jeunes Français de Seconde devraient être concernés. C’est donc l‘un des moment- clefs de l’égalité nationale où un socle d’EMI pourrait être dispensé avec bénéfice.

Proposition 8 : Instaurer un parcours socle d’EMI dans le cadre du stage de cohésion du Service National Universel.

Avec de multiples partenaires et contributeurs

Le chapitre 2 l’a montré : le service public de l’audiovisuel, par exemple, est déjà un partenaire de choix dans la démarche d’EMI. C’est l’une des parties-prenantes essentielles, un pourvoyeur de contenus de premier rang.

« Le recours au service public de l’audiovisuel est essentiel. Mobiliser France Info, le JT pour le jeu Classe Investigation est très utile. J’ai déjà utilisé aussi la plateforme LUMNI, c’est vraiment une ressource top ».

Verbatim, audition n°1.

Mais les initiatives menées par les grands groupes de l’audiovisuel public ont du mal à « percoler » dans les territoires, comme nous l’avons constaté lors de nos déplacements dans leurs antennes locales. Une mise en synergie et des relais doivent là aussi être trouvés.

Au titre d’une meilleure intégration de tous les acteurs pour donner plus d’efficacité à la politique publique d’éducation aux médias, insistons par ailleurs sur le travail fait dans les bibliothèques, les centres sociaux, les mairies, mais aussi dans des institutions où cette problématique pourrait sembler moins attendue, comme les caisses d’allocations familiales. Pour toucher tous ces publics de façon plus intégrée, les différents organismes évoqués se doivent de travailler à des partenariats plus aboutis, à des actions plus concertées touchant tous les âges.

Ainsi, la fédération des centres sociaux déclare que ce sujet est fondamental et que la vague du numérique a rendu ce sujet encore plus sensible pour eux qu’il ne l’était il y a quelques années. L’éducation populaire, dont ils font partie, travaille à ces questions-là depuis toujours. L’éducation aux médias est une composante de l’esprit critique. Avec le numérique, les enjeux sont encore plus importants car il y a un certain nombre de choses qui bougent dans la capacité de pénétration des fake news. La fédération ne porte pas de chantier national aujourd’hui sur la question de l’inclusion numérique mais la question est posée. Des actions sont néanmoins réalisées « de 0 à 99 ans » en quelque sorte, et cette globalité permet d’attaquer la question sous différents axes en parlant aux enfants mais également aux familles : des approches intéressantes peuvent ainsi se travailler. Leur ancrage local leur permet d’œuvrer sur tout le territoire, même si leur présence est plus forte dans les territoires urbains et péri-urbains. Ils portent un projet où les jeunes sont amenés à s’impliquer dans leur citoyenneté, dans l’action individuelle et collective. Selon eux, il manque aujourd’hui une réelle formation des intervenants sur la question de l’éducation aux médias et cela joue sur la forte disparité des actions. L’analyse des médias, qu’ils soient numériques ou pas, est complétée par une action autour de la production-même de ces contenus. L’approche active de la production des médias a un impact fort sur la compréhension des dangers, c’est pourquoi des ateliers sur la génération et la création de fausses fake news permettent de comprendre comment elles se créent et comment les décrypter. La question de l’EMI est travaillée aussi via le volet culture avec la création de jeux, l’utilisation du débat. Et nationalement, collaborer avec le ministère de la Culture permet de travailler la question de manière publique et globale, avec une diversité de thématiques. Il ne faut donc pas hésiter à utiliser les éléments de médiation que peuvent représenter les éducateurs populaires.
D’ailleurs les professeurs documentalistes qui sont en charge de l’EMI dans les établissements scolaires y souscrivent également. L’Association des professeurs documentalistes de l’Éducation nationale demande un maintien et le financement de ces actions, en synergie avec les enseignants : « Des enseignants, dont les professeurs documentalistes, font intervenir des journalistes et associations de journalistes, comme ils font intervenir des auteurs, des élus, des artistes, des professionnels. C’est un choix pédagogique qui doit être maintenu par des budgets d’établissement. Mais la réussite de l’Éducation aux médias et à l’information, dont nous partageons le caractère essentiel avec ces professionnels des médias, est avant tout le fruit d’une meilleure ambition pour que les enseignants puissent, à différents niveaux, porter ces apprentissages ».
Il faut souligner également le travail remarquable effectué par les associations et aussi certains acteurs privés. Citons par exemple l’association Signes de Sens à Lille, spécialisée dans la création de contenus inclusifs en conception universelle – design for all. Leurs contenus sont accessibles à la fois aux personnes sans handicaps et aux malentendants et sourds, autistes, etc. C’est un point de vue rare qui permet non pas de stigmatiser, mais d’inclure. L’association Génération Numérique est pour sa part une association de non journalistes qui déploie des actions d’éducation aux médias et à l’information. Depuis 2018, l’association a lancé, avec le soutien du ministère de la Culture, du CIPDR et de la DILCRAH des actions en classe : le projet Complots Rigolos (pour les 14 ans et plus) ; puis en 2019, le projet Chasseurs d’Infox (pour les 9-14 ans). Ces projets ont été déployés partout en France et ont permis de conseiller et former plus de 30 000 élèves tous les ans à l’esprit critique. La demande adressée par les établissements scolaires est supérieure à la somme totale des budgets que l’association parvient à mobiliser (fonds publics locaux – préfectures – ou fonds nationaux tels que des subventions publiques ou du mécénat privé) : le besoin d’éducation et de formation a fortement augmenté chez les professeurs et chefs d’établissement depuis l’assassinat de Samuel Paty. 58% d’entre eux expriment d’ailleurs le besoin d’être aidés et accompagnés selon la dernière enquête menée par OpinionWay pour l’Arcom ; l’association intervient d’ailleurs pour le compte de l’Arcom pour mener des actions en classes.
Du côté des acteurs privés, Spicee educ par exemple propose une plateforme de streaming, accessible par abonnement sur plusieurs canaux dont Canopé, qui contient des documentaires accompagnés de leur fiche explicative, le tout organisé de façon pédagogique. Le réseau des agences Mon assistant numérique réparties sur toute la France est aussi fortement impliqué dans l’EMI. Tenir compte de toutes les ressources disponibles est essentiel pour maximiser l’efficacité globale du dispositif.

Proposition 17 : Impliquer les réseaux et acteurs associatifs et privés.

Un continuum, à toute heure et partout

Les représentants de l’ESJ, École de Journalisme de Lille, par exemple, défendent qu’il faut passer par d’autres canaux que l’école, tels que les centres sociaux, et il faut des médiateurs qui ne soient pas journalistes. Ils soulignent l’importance de faire de l’EMI en dehors de l’école. Ils donnent l’exemple des colonies de vacances « Deviens youtubeur », où pas une ligne sur l’EMI ne figure dans les programmes.

Il est aussi consternant de constater que l’EMI est totalement absente de l’université. C’est comme si tout avait été traité avant et qu’il n’y avait plus lieu de s’en préoccuper. Nous avons pourtant constaté qu’il est extrêmement courant de dérouler toute une scolarité en passant complètement au travers. Cet enseignement doit trouver une place prépondérante dans les fondamentaux transversaux de l’université, au même titre que les langues ou le sport.

Proposition 5 : Déployer l’EMI dans les universités pour toucher un public étudiant très exposé à la désinformation

La fédération des centres sociaux souligne en écho que l’on peut s’appuyer sur eux pour assurer des interventions d’EMI pendant les vacances, l’idée étant qu’il faut exploiter tous les moments où on peut travailler la question, à l’école mais aussi pendant les vacances et les loisirs. Nous l’avons déjà mentionné : il faut d’ailleurs capitaliser sur le travail fait dans les bibliothèques, les centres sociaux, les mairies, ou encore les caisses d’allocation familiales. Ces lieux permettent de toucher les plus âgés, les adultes, les parents : ils doivent être mis en réseau aux niveaux départemental et régional. Et il y a bien à être au clair entre les différentes coordinations territoriales, il semble important d’avoir une structure pour penser les choses au niveau territorial avec des plans de déploiement concertés de l’EMI.

Cette proposition reprend pour partie l’une des recommandations du rapport Bronner.

Proposition 6 : Créer un continuum entre le temps scolaire, l’université, le monde culturel et le monde du travail et identifier tous les moments sociaux propices à l’EMI.

Sur un autre plan, pour déclencher l’engagement dans une démarche active et en préalable, des démonstrations directes, en face à face, de vols de données en quelques secondes (par des criminologues spécialistes du Web) sont toujours très frappantes et marquent les esprits. C’est un peu le même effet de sidération que lorsqu’on est dupé au jeu de Bonneteau.

« Quand on parle aux gens du vol de données, de la protection de leur identité numérique, ils pensent tous que c’est pas pour eux, que eux ils sont protégés parce qu’ils sont prudents. Alors, quand en présentiel, on leur démontre qu’en quelques secondes, on peut savoir sur eux des choses très privées, ça a un impact très fort, c’est immédiat. Ils deviennent blêmes et ils sont immédiatement sensibilisés à la cause […] Les gens ne se rendent pas compte que l’on parle de délits et de crimes derrière ».

Verbatim, audition n°6.

Des Fabmédias

Le gouvernement s’est notoirement engagé en 2016 en faveur de l’apprentissage de l’EMI « par le faire », c’est- à-dire via une pédagogie active, du type « main à la pâte ». L’entretien accordé par Najat Vallaud-Belkacem à l’ÉcolePubliquedeJournalismedeTours(EPJT)ettoujoursaccessibleenligne56,estsansambiguïté:« J’aivoulu que cet enseignement s’appuie sur la création de médias par les élèves eux-mêmes : radio, blog ou journal. Ces médias sont tenus par les élèves eux-mêmes car, pour comprendre le fonctionnement des médias, rien de mieux que d’en fabriquer soi-même. Je souhaite donc que soit développé au moins un média par collège et par lycée ». La promesse n’a pas été tenue, ce qui génère évidemment de la déception, voire de la frustration.

Peut-être cette promesse non tenue serait-elle positivement compensée par des lieux ressources dédiés, de type Fablab, disséminés sur le territoire pour accueillir les élèves et leurs professeurs et/ou encadrants pour aller jusqu’à la réalisation finale, par exemple, réaliser un JT (avec des plateaux, des invités, des reportages, etc…). En effet, on voit bien que le principe des web-radios dans chaque collège ou lycée est vertueux, mais qu’il se frotte vite à la question des coûts matériels à investir, puis à celle de la maintenance technique des équipements. C’est évidemment bien pire s’il s’agit d’une télévision plutôt que d’une radio. Or nous vivons dans une société de l’image. Il conviendrait de rendre accessibles ces ateliers où l’on apprend «par le faire», mais des
ateliers mutualisés et non saupoudrés sur les territoires sans compétences techniques d’appui. La mutualisation permet en effet de garantir le meilleur niveau d’équipement technique et son maintien en bon état de marche à tout moment. Ces Fabmédias peuvent être gérés par des organismes différents. Le labo 148, agence de productions journalistiques et artistiques financée
dans le cadre du PIA (Plan d’Investissement d’Avenir) de la Métropole Européenne de Lille, est
hébergée à la Condition Publique à Roubaix. Arenberg Creative Mine, à Wallers-Arenberg près de Valenciennes, est un projet de la communauté d’agglomération de la Porte-du-Hainaut.

En outre, le projet d’une web-radio dans chaque établissement ne fait pas consensus. Sur le principe-même des web-radios, l’Association des professeurs documentalistes de l’Éducation Nationale conteste le dispositif envisagé dans sa lettre ouverte du 2 février 2022 au Ministre Jean-Michel Blanquer : « Nous ne comprenons pas, par ailleurs, la proposition de généralisation à tous les collèges d’une webradio dans la mesure où celle-ci contredit le vademecum lorsqu’il précise qu’ « il n’existe pas un seul projet d’éducation aux médias et à l’information », que celui-ci devra « s’adapter aux besoins et aux moyens de l’école ou de l’établissement » et que les « projets qui ne visent qu’un petit nombre ne sont en général que peu efficaces », ce qui est nécessairement le cas de ce type de projet à très haute technicité. Nous voyons même dans cette proposition un risque important de surinvestissement de moyens humains et financiers sur ce seul dispositif, tant au niveau académique qu’à celui de l’établissement, au détriment d’un travail de fond, moins spectaculaire, mais sans nul doute beaucoup plus efficient et une fois encore plus conforme au besoin d’installer un « enseignement structuré et progressif ». Cette disposition nous semble par conséquent très éloignée de l’ambition initiale fixée par vous- même, Monsieur le Ministre, au groupe de travail EMI, de penser un dispositif à même de doter tous les élèves d’une culture informationnelle, médiatique et numérique commune, garante de l’exercice d’une citoyenneté libre et éclairée. Le contexte de grande fragilisation de notre démocratie, la convergence des rapports sur la nécessité de faire de cette formation, qui touche bien-sûr à celle de l’esprit critique, une cause prioritaire voire nationale, nous laissait espérer un plan d’une tout autre portée ».

En revanche, lorsque l’établissement est engagé de son plein gré, nous avons pu voir à quel point un projet ambitieux catalyse les équipes et emporte l’adhésion collective, y compris celle des parents, des familles, du voisinage… La visite du collège Pierre Mendès-France de Tourcoing a été très instructive de ce point de vue. Systématiser la présence de collèges médias dans toutes les académies constitue sans aucun doute un levier bénéfique.

Proposition 34 : Systématiser les collèges médias dans toutes les académies et dédier des fonds mutualisés d’équipement pour permettre à chaque élève d’apprendre par le faire.


36 Propositions EMI SommaireLettre d’engagement de Violette SpilleboutAvant-propos de Sylvie MervielIntroductionPourquoi ?Quoi ?Qui ?Où et Quand ?Comment ?Combien ?ConclusionSynthèse des 36 propositionsGlossaireLa Mission Flash

10 avril 2023