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Carelide : l’heure est encore à la mobilisation cette semaine pour trouver un repreneur

Comme les élus et les syndicats, les salariés se mobilisent à leur tour pour «défendre leurs emplois». Photo THIERRY THOREL

L’espoir renaît un peu dans l’entreprise de Mouvaux en quête d’un repreneur. En tout cas, la semaine s’annonce très importante pour les salariés et les syndicats. Après la visite ce lundi de Violette Spillebout, députée de la majorité, il y aura celle de François Ruffin, député LFI, ce mardi, et un rendez-vous à Bercy mercredi.

Comme prévu, Violette Spillebout, députée de la majorité, s’est rendue dans l’entreprise ce lundi. L’occasion de « faire le point » sur le dossier de reprise avec les membres du CSE, les syndicats et leurs avocats. « Nous avons pu, explique Violette Spillebout, faire la liste des actions à mener » jusqu’au 5 janvier, jour de clôture des offres de reprise. Parmi les prochains rendez-vous, figure une rencontre à Bercy (ministère de l’Économie et des Finances), mercredi, à l’initiative de la députée. Autre proposition : organiser une table ronde dans l’entreprise, en début de semaine prochaine, « avec l’ensemble des acteurs concernés, les élus de la métropole mais aussi de la Région, l’État, les membres du CSE, les syndicats, les avocats, les administrateurs judiciaires, Eurasanté ».

« Un engagement et un attachement »

Après sa visite dans l’entreprise, la députée a pu apprécier « un engagement et un attachement des salariés au service de la santé des Français » et un outil de production performant, avec même « de nouvelles machines achetées et qui ne sont pas encore en service ». C’est dire l’intérêt de se mobiliser pour cette société – « unique groupe français de poches de perfusion et de paracétamol liquide »– qui a bénéficié récemment de subsides de l’État, sachant qu’il n’y a pas que Carelide à prendre en compte.

« La survie de Carelide, c’est aussi la survie de sous-traitants français qui travaillent avec cette entreprise » souligne Violette Spillebout. Les syndicats comme des salariés apprécient cette mobilisation tous azimuts. « Chaque lumière, on va la saisir » assure Laëtitia Boumaza, déléguée syndicale. Chaque jeudi, jusqu’au 5 janvier, les salariés vont se réunir devant l’entreprise, une demi-heure, de 12h45 à 13h15 et de 20h45 à 21h15. Une manière de manifester pour montrer qu’ils souhaitent « garder leurs emplois ».

Bérangère Barret pour Voix du Nord du 12/12/2022