Nouvel épisode des relations parfois tendues entre la politique et la presse. Un grand classique. Le ton monte entre notre confrère
Mediacités-Lille et Violette Spillebout, conseillère d’opposition à Lille. En cause une plainte en diffamation et ” faits qualifiés de chantage” déposée le 16 mars dernier au parquet de Lille par l’ex-candidate à l’encontre du fondateur du site Jacques Trentesaux (notrearticle), par ailleurs originaire du Nord. D’habitude, les organes de presse sont visés par des plaintes en diffamation simple, une situation assez courante. Dans le cas présent, la plainte est alourdie de “chantage”. A notre connaissance, c’est la première fois qu’une plainte émanant de la région est déposée à l’encontre de ce journal et son directeur de la publication. Selon les termes de la plainte, ce dernier est accusé d’avoir exercé des “pressions” dans le cadre d’un article consacré aux ” vraies raisons du divorce entre Martine Aubry et Violette Spillebout”. Les deux parties ont crevé l’abcès au cours d’un entretien que l’on peut imaginer houleux le 12 mars dernier à Lille – à trois jours du premier tour – suivi d’un article paru à trois semaines du deuxième tour (ici). Comme on peut le lire sur le site de la candidate lireici. la conversation n’a pas été des plus courtoises : ” …insinuations et affirmations douteuses, honteuses, à caractère sexuel, que Monsieur Trentesaux avait formulées à mon encontre…allégations diffamantes, …sales manières,…raccourcis systématiques…témoignages uniquement à charge, déformation des faits…refus du contradictoire,“… assorti d’une demande de droit de réponse, d’ailleurs publiée.
Il est vrai que la campagne pour les municipales lilloise battait son plein et déversait son lot de rumeurs comme habituellement dans ce genre de séquence. La campagne lilloise n’a pas fait exception à la règle tous bords confondus (notrearticle). Et l’éventuelle proximité avec une nouvelle compétition lilloise si annulation par le tribunal administratif de Lille ne ménage pas les sensibilités. Contacté par DailyNord, notre confrère, par ailleurs familier des procédures de justice depuis la création du site en 2016, avoue “ne pas comprendre…elle se trompe…” et “avoir essayé d’”en savoir plus””. ” C’est Violette Spillebout qu’on pourrait attaquer pour dénonciation calomnieuse, ce qu’on se gardera de faire car il y a mieux à faire “, ajoute-t-il. Et affirme n’avoir reçu qu’un avis préalable à une mise en examen pour diffamation et injures publiques de la part d’Olivier Spillebout, le directeur de la Maison de la Photo. Il a été convoqué le 28 janvier dernier au commissariat de police de son domicile dans le cadre de la procédure en question dont la mise en examen est théoriquement automatique (assortie de la présomption d’innocence).L’article incriminé ci-dessus mettait en cause la bonne gestion et la tenue des comptes de cette dernière.
C’est l’entretien, axé sur d’autres sujets, avec la Procureure de la République à Lille publié hier vendredi sur le site du journal qui met le feu aux poudres comme on peut le lire sur les tweets ci-dessous. La balle est dans le camp de l’intéressé.