CULTUREPHOTOGRAPHIE

VdN : Institut pour la photo à Lille: «Aucune irrégularité» dans l’action de Mme Spillebout

En réclamant un audit sur le projet d’Institut pour la photographie de Lille, la députée lilloise Violette Spillebout ne se place pas en situation de conflit d’intérêts, lui a confirmé le service déontologie de l’Assemblée nationale. PHOTO ARCHIVES PASCAL BONNIERE – VDNPQR

Début novembre, la députée (REN) et élue lilloise Violette Spillebout a réclamé un audit sur le futur Institut pour la photographie de Lille. Dans la foulée, l’association Anticor a pointé un possible conflit d’intérêts. Ce que le déontologue de l’Assemblée vient d’infirmer.

En réclamant, début novembre, avec d’autres élus macronistes lillois, un audit au ministère de la Culture sur le futur Institut pour la photographie de Lilleporté par Xavier Bertrand, au sujet d’une possible dérive financière, Violette Spillebout s’est-elle placée dans une situation de conflit d’intérêts ? C’est ce qu’a pointé il y a quelques jours le Lillois Kaddour Qassid, référent départemental Nord pour Anticor, l’association qui lutte contre la corruption et la fraude fiscale. « Dans ce cas précis, l’intérêt général, l’audit de l’Institut pour la photographie, implique un intérêt particulier, les déboires de la Maison de la photographie », assurait-il, évoquant la situation personnelle de Mme Spillebout  : son mari, Olivier Spillebout, étant directeur de la Maison de la photographie de Fives, dont les financements publics ont été coupés. Lors du point-presse où elle a annoncé cette demande d’audit, le 7 novembre, Violette Spillebout avait « assumé » cette situation, ajoutant : « Je suis très fière de ce que mon mari a fait pendant vingt-cinq ans. »

« Je suis parfaitement légitime à m’intéresser au bon maniement des deniers publics. »

Violette Spillebout

Après les accusations d’Anticor, la députée Renaissance a voulu consulter, ce mercredi, le service déontologie de l’Assemblée Nationale, afin de s’assurer de son droit à agir ainsi que pour évacuer tout risque de conflit d’intérêts. « Après étude de mes prises de position lilloises, aucune irrégularité ne m’a été signifiée », nous a fait savoir Violette Spillebout. Qui réaffirme : « Comme tout citoyen, comme élue locale aussi, je suis parfaitement légitime à m’intéresser au bon maniement des deniers publics. » Et d’ajouter : « Le fait que mon mari dirige une association culturelle locale est inopérant. »

La cheffe de file de Faire Respirer Lille replace cette démarche dans un cadre plus global, rappelant de précédentes interventions « sur de nombreux dossiers et projets lillois depuis 2019 ». La députée cite « le fiasco du Faubourg des modes, le danger du projet de piscine à Saint-Sauveur ou encore les dérives et l’hégémonie financière de Lille3000 ».

Matthieu Delcroix pour Voix du Nord du 18/11/2022