CIRCONSCRIPTIONMOUVAUXPRESSE

Mouvaux : « L’État ne laissera pas tomber Carelide », assure la députée Violette Spillebout

La députée de la 9e circonscription suit le dossier Carelide «depuis un mois et demi». Photo Pib

Alors que les syndicats de Carelide à Mouvaux, entreprise pharmaceutique placée en redressement judiciaire, appellent l’État à réagir, la députée du secteur Violette Spillebout assure être en lien direct avec le ministère de l’Industrie. Qui ne « laissera pas tomber Carelide ».

Les syndicats de Carelide étaient jusqu’à ces derniers jours restés discrets. Mais leur entreprise mouvalloise, seule usine française à fabriquer des poches de perfusion, est placée en redressement judiciaire et cherche un repreneur. Et pour le moment, une seule offre a été maintenue auprès du tribunal de commerce, qui a prolongé le délai pour laisser le temps à d’autres candidats de se manifester. Une situation qui inquiète les 431 salariés, dont les représentants syndicaux ont, jeudi, appelé l’État à réagir, l’estimant peu investi. Un mail a également été envoyé à la députée de la majorité Violette Spillebout. Celle-ci explique être sur le dossier depuis un mois et demi. Mais ne pas avoir fait, jusqu’ici, le déplacement jusqu’aux salariés sous les conseils des administrateurs judiciaires, notamment celui des salariés, qui « ne souhaitaient pas politiser l’affaire ».

Une visite lundi

La stratégie est désormais différente, et suite au mail qu’elle a reçu en provenance de Carelide, de la part d’un membre du CSE, la députée de la 9e circonscription ira visiter l’entreprise et rencontrer les salariés lundi matin. « Je vais leur proposer de faire le déplacement à Bercy (ministère de l’Économie et des Finances, ndlr) où ils seront reçus. Ou alors que des conseillers de Bercy viennent jusqu’à eux. Je suis là pour faire le lien entre l’État, la Région… Il faut anticiper la reprise de Carelide. » Elle a eu, dit-elle, plusieurs échanges avec le ministère de l’Économie et celui de l’Industrie au sujet de l’entreprise mouvalloise. « L’État ne laissera pas tomber Carelide dans la mesure de ses compétences, assure-t-elle. Le ministère souhaite stimuler de nouvelles offres de reprise. »

Carelide, en tant qu’entreprise stratégique en termes d’indépendance sanitaire, a déjà reçu des fonds de l’État. Mais ils n’ont pas suffi à relancer l’entreprise, soumise à des hausses des coûts des matières premières et une concurrence rude venant d’Allemagne et des États-Unis. Sans repreneur viable, la société pourrait fermer.

Bérangère Barret pour Voix du Nord du 9 décembre