Élue en juin sur la 9e circonscription (Marcq, Bondues, Mouvaux, une partie de Lille et Tourcoing), la députée de la majorité Violette Spillebout a connu une ascension éclair, dans les médias et dans son parti (elle est porte-parole des députés Renaissance). Entretien à l’occasion de ses vœux à la population.
– Quel regard portez-vous sur la fonction de députée, que vous découvrez depuis six mois ?
« Avant tout, la fonction de député, c’est celle de voter les lois. C’était très important pour moi d’être dès le début présente à l’Assemblée aux temps forts des lois qui se sont succédé. J’ai aussi essayé d’être une députée de proximité, investie dans ma circonscription, notamment avec des dossiers comme Carelide à Mouvaux, les factures énergétiques de JDC, imprimerie à Bondues (sur lequel nous reviendrons, ndlr), sur des sujets sociaux aussi, pour lesquels il m’est arrivé d’intervenir auprès de la préfecture. »
– Vous connaissez une ascension rapide, une exposition médiatique notable. Comment l’expliquez-vous ?
« Par mon investissement dans mon parti, En Marche puis Renaissance, notamment durant la campagne présidentielle. J’ai rapidement été sollicitée par les médias. Ensuite, Aurore Bergé(présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée, ndlr) voulait des non-Parisiens parmi les porte-parole des députés de la majorité, c’est notamment pour cela que j’ai été nommée. Et ça m’intéresse. Les plateaux télé me contraignent en permanence à connecter les décisions nationales, gouvernementales, avec les réalités de mon territoire. Et quand je prépare une émission, j’échange avec les gens du territoire. »
– Cette exposition médiatique ne nuit-elle pas à votre travail parlementaire ?
« Non, je fais plutôt partie des très présents… Et je tiens une permanence dans les mairies tous les lundis matin. »
– Vous avez évoqué, lors de vos vœux, l’importance démocratique de l’expression de la rue. Compte tenu de la mobilisation sur la réforme des retraites, ne faut-il pas davantage l’écouter, l’expression de la rue ?
« Moi, je l’écoute. J’essaye de répondre à ceux qui m’interpellent. On est nombreux, les députés de la majorité, à alimenter le gouvernement de propositions de modifications : une dizaine d’amendements viennent du groupe Renaissance. Par exemple, nous voulons faire ajouter des trimestres aux sapeurs-pompiers. Je suis sûre que les 50 jours de débat vont nous amener à des aménagements, notamment sur la question des retraites des femmes. »
– Vous avez l’air optimiste sur l’écoute du gouvernement au sujet de la réforme des retraites, mais ce n’est pas vraiment le message qu’il laisse entendre…
« Nous avons eu une réunion avec Élisabeth Borne, qui a dit « nous sommes rassemblés, résolus et modestes ». Modestes, cela signifie qu’il y a une posture d’écoute. De notre côté, notre rôle de parlementaire, c’est d’apporter des propositions avec ce qui remonte des territoires. »