Tribune de Violette Spillebout
Ce 24 avril a lieu le Conseil de la Métropole Européenne de Lille, avec une décision majeure pour l’avenir du logement social sur notre territoire.
Depuis plus de 40 ans, une part importante du patrimoine de Lille Métropole Habitat attend les rénovations indispensables à la qualité de vie des habitants. Trop de logements accusent le poids des années : une isolation thermique insuffisante, des installations vétustes, un confort de base qui n’est plus à la hauteur des attentes, ni des besoins de nos locataires.
LMH, c’est plus de 32 000 logements répartis dans 65 communes de la métropole lilloise. Près de 100 000 personnes y vivent, avec des attentes légitimes en matière de confort, de sécurité, d’efficacité énergétique et de dignité.
Aujourd’hui, ce patrimoine a besoin d’une transformation en profondeur :
12 000 logements doivent être réhabilités et 5 000 nouveaux construits dans les dix prochaines années.
La MEL a besoin d’un outil à la hauteur de cette urgence.
C’est pourquoi, avec les élus et conseillers de quartier Faire Respirer Lille, nous soutenons la transformation de LMH en Société d’Économie Mixte (SEM), avec CDC Habitat comme partenaire public et opérationnel. Ce n’est pas une privatisation. C’est un outil plus efficace, au service d’une ambition sociale renforcée. Cette évolution permettra de mobiliser des financements massifs, d’accélérer les chantiers, et de répondre enfin aux attentes des locataires — tout en gardant un pilotage public clair, transparent et démocratique.
La SEM, ce n’est pas une nouveauté. C’est un modèle républicain, instauré par la loi de 1983, défendu à l’époque par Pierre Mauroy et Jacques Delors, pour permettre aux collectivités d’agir avec force dans l’économie, sans renier leur vocation de service public. C’est cet esprit que nous faisons vivre aujourd’hui.
À Lille, une transformation attendue dans tous les quartiers
À Lille, LMH représente près de 15 000 logements, dont la moitié attend encore une réhabilitation. A Lille, Hellemmes, Lomme, dans tous les quartiers — Fives, Moulins, Wazemmes, Faubourg de Béthune, Bois-Blancs, Lille-Sud, Saint-Maurice Pellevoisin, Vieux-Lille, Lille Centre – les besoins sont les mêmes : des rénovations concrètes, visibles et utiles.
Les résidences Faubourg des Postes, Desrousseaux, Fontenoy, Belfort, Sylvère Verhulst, Winston Churchill, Tourville et bien d’autres, partout où LMH est présent, les locataires attendent des actes concrets.
Ce changement permettra :
- d’améliorer l’isolation thermique et de faire baisser les charges
- de moderniser les équipements et les espaces communs
- d’adapter les logements au vieillissement ou au handicap
- de renforcer la sécurité et la qualité de vie dans les quartiers populaires
C’est une réponse sociale, écologique, et profondément humaine. Derrière les travaux, ce sont pour des milliers de lilloises et de lillois des vies qu’on améliore.
Ce sont des hivers mieux chauffés, des factures allégées, des immeubles entretenus, des quartiers apaisés.
Changer le statut de LMH, ce n’est pas tourner le dos à son histoire. C’est lui donner les moyens d’écrire une nouvelle page, fidèle à ses valeurs : solidarité, proximité, dignité.
En soutenant cette transformation vers une SEM, nous faisons le choix du courage, de la justice et de l’action. Nous faisons le choix de nos locataires. De leur avenir. Du droit fondamental à un logement décent.
Pour nos locataires. Pour demain. Donnons un nouveau souffle au logement social.
Le vote à la Métropole Européenne de Lille ce 24 avril sera décisif pour l’avenir du logement social sur notre territoire.
