COMMUNIQUÉSMUNICIPALES 2020

Daubresse : la rancune pour seul projet


Le sénateur Marc-Philippe Daubresse s’est récemment permis, sur la chaîne Public Sénat, une attaque personnelle qui ne l’honore pas — et n’honore pas davantage le débat politique Lillois.

Je regrette que des médias  se prêtent au jeu de petites phrases revanchardes qui visent moins à informer qu’à salir l’intégrité d’une femme politique.

Une « parole jamais respectée »? Parlons-en. Marc-Philippe Daubresse est une figure politique en fin de parcours, dont l’amertume semble intacte. En 2019, il a eu l’étrange idée de vouloir devenir maire de Lille. Ni Lillois, ni élu à Lille, ayant fait toute sa carrière à Lambersart, il pensait pourtant logique que je me rallie à sa candidature sous prétexte qu’il avait, lui, un long CV politique. J’aurais dû m’incliner.

Cela n’a pas été mon choix ni celui de mon équipe, engagée à renouveler les pratiques politiques et à porter un nouveau projet pour Lille en 2020.

En 2020, première candidature pour moi aux élections municipales de Lille pour Faire Respirer Lille, nous avons donc accédé au second tour avec 17 % des voix, quand lui s’est effondré à 8 %, signant le plus bas score de la droite lilloise.

Entre les deux tours, j’ai à nouveau refusé une alliance, après une campagne marquée par les méthodes douteuses de Marc-Philippe Daubresse et de son entourage, faites de pressions, de mensonges, et de rumeurs. Je ne pouvais trahir ni mes valeurs, ni mon équipe, ni mes électeurs.

Daubresse a fini par appeler à voter Martine Aubry. Oui, un ancien ministre de droite, rallié à la socialiste sortante… Chacun appréciera la droiture et la cohérence du personnage. 

Cinq ans plus tard, sa rancune semble intacte. C’est son droit. Le mien est de continuer à défendre une vision claire pour Lille, sans compromis avec ceux qui méprisent l’éthique et recourent à la calomnie.

Pas hier, pas aujourd’hui, pas demain.

J’ai bien conscience que ces petites attaques, qu’elles soient locales ou nationales, ne reflètent pas la position d’une majorité des électeurs de la droite républicaine ou de sensibilité LR. Les résultats de 2020 sont derrière nous, mais les résultats plus récents parlent d’eux-mêmes : lors de l’élection présidentielle de 2022, les Républicains n’ont pas franchi les 5 % ; et lors des élections législatives de 2024, dans la 9e circonscription du Nord — une terre historiquement à droite — leur candidate n’a pas dépassé les 10 %, pendant que j’y réalisais 34 % au premier tour.

Ce score ne m’appartient pas, il illustre simplement un fait : les Français rejettent les querelles d’ego et la violence en politique. Ils attendent de nous du sérieux, de l’unité, et des propositions.

Les attaques locales répétées dont je suis la cible aujourd’hui, tant de la part du sénateur Daubresse que de ses collaborateurs ou ex-collaborateurs qui se prétendent être officiellement les représentants des Républicains, sont loin de refléter la réalité du terrain. Depuis mon élection, je travaille en bonne intelligence avec de nombreux élus LR ou de sensibilité républicaine — députés, maires, adjoints, présidents d’exécutifs locaux — avec respect et esprit de responsabilité.

Je comprends que l’élection récente de Bruno Retailleau à la tête des Républicains puisse créer un nouvel élan. J’ai du respect pour cette formation politique et pour ceux qui y militent, tout comme pour notre ministre de l’Intérieur. Il a naturellement toute légitimité.

Mais face au péril des extrêmes, je le redis : seule une candidature unique du bloc central pourra permettre de gagner, qu’il s’agisse de l’élection présidentielle ou des municipales.

Il est temps que chacun prenne ses responsabilités — et qu’on en finisse avec les attaques personnelles aussi grotesques qu’inutiles.

Marianne du 22 mai 2025