La configuration de l’Assemblée a changé : pour faire avancer nos convictions, il faut désormais du pragmatisme et du compromis. Je l’ai rappelé ce matin : sans accord, impossible d’obtenir un budget et d’éviter un déficit qui passerait de 23 à 30 milliards d’euros. L’hôpital, les urgences, les soignants ne peuvent pas attendre. Aucun groupe ne peut, seul, porter les efforts nécessaires. Et sur le terrain, à Lille, les habitants me disent la même chose : « entendez-vous, travaillez ensemble, arrêtez la division ». C’est cette image d’une Assemblée utile et responsable que nous devons construire.
Aujourd’hui, certains très hauts revenus du capital paient proportionnellement moins d’impôt que les classes moyennes. Demander un effort ciblé, sans toucher aux entrepreneurs ni aux industries, c’est garantir un budget équitable et crédible pour la France.
C’est un projet de compromis, et c’est ça le travail parlementaire. Ces derniers jours, nous avons obtenu des avancées importantes : régulation des arrêts maladie, accord sur la CSG et rétablissement de la suspension de la réforme des retraites. Oui, chacun renonce à quelque chose. Mais c’est le prix d’un budget de la Sécurité sociale réellement voté et équilibré.
