Au sein du débat budgétaire 2026, je soutiens les amendements des collègues pour maintenir les 4000 postes d’enseignants que le Gouvernement propose de supprimer. Oui il y a une baisse démographique et moins d’élèves, mais beaucoup de nouvelles difficultés sur les épaules des enseignants. Le climat scolaire est prioritaire, et passe par des classes dédoublées et des enseignants soutenus.
Mon texte :
« Et aujourd’hui, qu’est-ce qui fait souffrir en grande partie les enfants à l’école ? C’est des problématiques de santé mentale, des problématiques de harcèlement, des problématiques parfois de violence et un besoin extrême d’avoir des enseignants apaisés qui se sentent bien dans leurs conditions de travail et qui sont assez nombreux, entourés des 8000 nouveaux postes, il faut le souligner aussi cette année, autour de la vie scolaire que le ministre a annoncé. Donc je crois qu’en termes de symboles, effectivement aujourd’hui, valider des suppressions de postes, c’est très embêtant par rapport à des enseignants qui sont quand même en difficulté et qui ont besoin du soutien de l’Etat, y compris pour des risques nouveaux sur lesquels ils ont besoin de pouvoir prendre du temps pour se former et parfois ils ne peuvent pas le faire. Et puis on a aussi, on en a discuté avec ma collègue, beaucoup de postes qui ne sont pas pourvus. Donc ces postes qu’on va maintenir, Il ne faut pas non plus se voiler la face.
Ce n’est pas 4000 enseignants en plus devant les élèves. Mais il y a un symbole politique là. C’est la raison pour laquelle moi je voterai ces amendements. Mais je peux comprendre aussi que, de façon réaliste, on sait que ce n’est pas non plus la solution miracle pour qu’il y ait beaucoup plus de profs devant les élèves rapidement. Il y a le sujet de l’attractivité du métier avant tout. »
La France insoumise propose la gratuité totale de la cantine, du péri-scolaire, des sorties scolaires et des manuels scolaires. Débat nourri entre les différents groupes politiques sur le budget de l’Éducation ce soir. Si à Lille, la gratuité des fournitures scolaires est déjà en place, et si j’ai défendu la gratuité des cantines dans mon projet Faire Respirer Lille en 2020, j’estime qu’il s’agit d’une prérogative des Maires, qui doivent pouvoir garder leurs compétences sur l’école et faire des choix adaptés à leurs habitants.
Mon texte :
« Sur ces propositions d’amendements, Monsieur le Président, en fait, le sujet de la gratuité des cantines, des sorties scolaires, périscolaires, pour moi, il est plus de la liberté des maires et des élus locaux. Aujourd’hui, la cantine fait partie effectivement du temps scolaire. On sait que la gratuité implique un choix budgétaire très important. Moi je ne peux pas considérer que c’est une mauvaise idée en soi puisque je l’ai porté à Lille quand j’étais candidate il y a cinq ans comme un élément phare de mon programme. J’étais convaincue que ça assurait une mixité effectivement.
Mais je pense que ça reste un choix des maires et que dans la période à venir où les collectivités territoriales auront elles aussi des difficultés budgétaires. C’est un amendement qui aujourd’hui, généralisé à toute la France au-dessus du pouvoir des maires, serait trop cher et certainement les priverait de la liberté de choisir. »
En commission, j’ai salué le travail et l’engagement du nouveau ministre de l’Éducation nationale Edouard Geffray autour d’un objectif commun : instruire et protéger. Le Budget 2026 marque un effort fort pour l’inclusion, la santé mentale et la lutte contre le harcèlement. En tant que co-rapporteure de la commission d’enquête sur les violences scolaires, je défendrai avec mon collègue Paul Vannier plusieurs amendements pour : créer un fonds d’indemnisation pour les victimes, renforcer les contrôles et les effectifs d’inspection, recruter des personnels médico-sociaux. Je remercie le ministre pour sa réponse et sa volonté d’agir avec détermination sur ces sujets essentiels. L’école doit redevenir un lieu sûr, protecteur et émancipateur.
Mon texte :
« M. Monsieur le rapporteur pour avis. Je veux d’abord, au nom du groupe Ensemble pour la République, vous féliciter, Monsieur le ministre, pour votre nomination et vous souhaiter plein succès dans cette mission essentielle au service de l’école de la République. Nous savons que nous pouvons compter sur votre expérience, votre exigence et votre attachement profond à l’école pour faire vivre la promesse républicaine d’égalité et d’émancipation. Pour l’école, nous avons besoin de stabilité, d’écoute et d’efficacité collective dans un contexte budgétaire, vous l’avez rappelé, M. Monsieur le rapporteur, très contraint. Comme vous l’avez rappelé également, l’enseignement scolaire demeure le premier budget de l’Etat, symbole de la priorité donnée à la jeunesse et à la transmission des savoirs fondamentaux.
En 2026, ce budget franchit un nouveau palier budgétaire, les crédits progressent et atteignent 76 milliards d’euros. C’est un mouvement qui traduit une orientation politique claire, celle de stabiliser l’effort éducatif global tout en accentuant les moyens ciblés en faveur de l’égalité des chances, notamment dans les collèges prioritaires et pour le climat scolaire, prioriser aussi l’attractivité du métier d’enchaînant et la maîtrise des savoirs fondamentaux. Notre groupe salue particulièrement les nouveaux crédits alloués à l’inclusion et au bien-être des élèves. Nous soutenons en particulier le déploiement des 500 PAS, pôles d’appui à la scolarité pour les élèves en difficulté ou en situation de handicap, la généralisation des protocoles de santé mentale, le renforcement des politiques de santé scolaire et en particulier du plan « Brisons le silence », annoncé en mai par l’ancienne ministre de l’Education et contre le harcèlement et les violences et puis la poursuite du Plan d’internat d’excellence.
Ces orientations, on le sait, répondent à un besoin majeur, celui d’un accompagnement global de l’élève, individualisé, attentionné, dans toutes ces dimensions éducatives, sociales, psychologiques et tout simplement humaines, avec une attention liée à la lutte contre la violence. Et donc c’est en tant que co-rapporteure que je terminerai mon propos, co-rapporteur de la commission d’enquête sur les violences dans les établissements scolaires et les défaillances de l’Etat. Je soutiendrai avec mon collègue Paul Vannier plusieurs amendements qui ont été, je le souligne, signés par de nombreux collègues de cette commission, de nombreux groupes. La création d’un fonds d’indemnisation et d’accompagnement des victimes de violences commises par des adultes en milieu scolaire sur des enfants. La création de 240 postes supplémentaires d’inspecteurs accompagnés des postes administratifs qu’il faut pour gérer ces contrôles au mieux et protéger les élèves.
La mise en œuvre d’un plan pluriannuel de recrutement de 500 personnels médico-sociaux en plus de l’effort qui est déjà proposé ici au budget 2026. Et puis la pérennisation des financements des associations de protection de l’enfance. Donc c’est un travail que nous devons poursuivre ensemble. L’école doit redevenir un lieu sûr, protecteur et émancipateur. Je vous remercie.
– Alors Madame la députée Spillebout, merci évidemment pour vos propos. Merci aussi pour le travail et notamment, j’allais dire, totalement transpartisan qui a été fait avec votre collègue Monsieur le député Vannier sur les suites de Bétharram et sur ce rapport que je suis en train de m’approprier et sur lequel évidemment on va travailler. Nous avons très clairement deux jambes sur lesquelles je vois à titre personnel assez clair. C’est instruire et protéger. Et on n’instruit pas si on ne protège pas les élèves.Vous avez fait un certain nombre de propositions sur lesquelles les travaux ont déjà commencé. Je pense notamment aux contrôles, puisque vous savez qu’on est déjà à plus de 850 contrôles effectués pour cette année et qu’on sera à 1000 à la fin de l’année. On sera à 40% d’établissements privés sous contrat contrôlés d’ici 2027. Le plan « Brisons le silence », agissons ensemble qui a été lancé par ma prédécesseure et donc, j’allais dire, va non seulement continuer, mais va s’amplifier.
Au-delà, on a évidemment un enjeu majeur de détection systématique et de réponse systématique, notamment par fait/établissement. Donc vous savez qu’il y a eu un gros travail d’appropriation d’abord dans le public et qui désormais s’impose dans le privé et j’y veillerai. Et puis évidemment ça se traduit par les recrutements supplémentaires qui vous sont proposés dans ce projet de loi avec les 30 inspecteurs supplémentaires à la rentrée 2026 et près de 60 personnes administratives en appui évidemment, de ces contrôles.
Sur la dimension de formation et de signalement, je vais dire que c’est pour le coup totalement transversal, parce que malheureusement l’actualité nous montre, hélas régulièrement, qu’on a des enjeux et des comportements criminels ou délictuels qui peuvent malheureusement régulièrement se produire. Il y a aussi très clairement un enjeu sur le contrôle au fichier des personnels et la régularité, la périodicité de ces contrôles auxquels je serai attentif. Et puis évidemment la reconnaissance des victimes. Vous évoquez, je le sais, dans vos travaux, un fonds d’indemnisation.C’est des choses qui sont techniquement difficiles à instruire, mais sachez qu’on est au travail y compris sur cette dimension-là. »






