L’élue d’opposition à la mairie de Lille et députée Renaissance assure avoir découvert que l’Institut pour la photographie de Lille ne verrait pas le jour avant 2025 et que le budget de 16 millions d’euros resterait le même alors que le projet serait réduit à deux bâtiments dans le Vieux-Lille, au lieu de 3 initialement.
Lors d’une conférence de presse dans le centre-ville de Lille ce lundi 7 novembre, la députée du Nord Violette Spillebout, entourée de deux membres de son équipe ‘Faire respirer Lille’, Ingrid Brulant et Clémentine Dupuy, également conseillères municipales de la capitale des Flandres, a fait part de son intention de saisir la ministre de la Culture Rima Abdul Malak pour demander un audit via l’Inspection Générale des Affaires Culturelles, IGAC.
Après avoir pu consulter une note de la Région Hauts-de-France, datée du 12 septembre dans laquelle l’Institut pour la photographie de Lille ne se verrait finalement pas construit sur trois adresses de la rue de Thionville (Vieux-Lille), aux numéros 7, 9 et 11, mais seulement aux numéros 9 et 11.
Violette Spillebout et son groupe de conseillers municipaux ont décidé de saisir la ministre de la Culture.
Le projet initial de Xavier Bertrand ne devait pas dépasser en 2017, à l’occasion de son annonce à Arles, 3 à 6 millions d’euros. En 2019, on découvrait qu’il devait passer à 16 millions d’euros, investissement et travaux compris mais sans compter le fonctionnement…
Dans la demande d’inspection, il est mentionné quatre « dérives » de ce projet d’Institut pour la photographie, rue de Thionville.
Dérives selon elle :
- dans « l’ambition »,
- dans les « délais »,
- dans « la protection du patrimoine »,
- dans le « budget » « alors que le projet est raboté et toujours financé exclusivement par les impôts des contribuables ».
Si l’objectif affiché est noble, la motivation de Violette Spillebout n’est-elle pas toute personnelle ? Car il faut savoir que son mari Olivier Spillebout a été le directeur de la Maison de la photographie, dans le quartier de Lille-Fives, aujourd’hui fermée, faute, en partie, à un manque de soutien financier.
« Malgré la qualité de ses 25 ans d’action au service de la Photographie en France et à l’International, notre structure a connu la suppression progressive de ses subventions publiques, en raison de choix politiques discutables, et du soutien apporté au nouvel Institut pour la photographie porté par la Région », est-il écrit sur le site internet de la Maison de la Photographie.
Nous avons posé la question d’un éventuel « combat personnel » qu’on pourrait lui reprocher, sa réponse est claire.
Quant à la question de savoir ce qu’aurait souhaité la députée à propos de cet équipement culturel, elle a répétée en conférence de presse qu’il y avait déjà un équipement photographique à Lille et qu’elle aurait préféré que le nouveau se trouve à Denain ou Roubaix comme cela avait été envisagé mais que la question de la localisation n’était plus d’actualité.
Son rôle étant maintenant de faire en sorte, dans l’intérêt commun, qu’il n’y ait pas de « dérives complémentaires » et que ce ne soit pas qu’un projet élitiste.