Avec ses collègues maires des vingt plus grandes villes de France, Martine Aubry a pris part à une lettre ouverte au Premier ministre suite au détricotage annoncé de la loi SRU. Une démarche qui fait réagir la députée Violette Spillebout.
Martine Aubry a pris part la semaine dernière à une lettre ouverte, lancée par le maire écologiste de Bordeaux, Pierre Hurmic, à l’attention du Premier ministre suite aux annonces sur le logement social. Gabriel Attal souhaite élargir les quotas de la loi solidarité et renouvellement urbain au logement intermédiaire et aux classes moyennes. Un projet qui passe mal auprès des maires et présidents d’agglomération – tous socialistes ou écologistes – des vingt plus grandes villes de France qui ont fait part de leur inquiétude au chef du gouvernement.
Conseillère municipale à Lille et députée Renaissance de la 9e circonscription (Lille, Marcq, Tourcoing…), Violette Spillebout s’est fendue en retour d’une lettre ouverte à Martine Aubry, maire de Lille, ce jeudi 8 février. « Je ne crois pas que ce soit en dénigrant la volonté du Gouvernement (…) ni en opposant les Maires à l’État, que nous trouverons des solutions efficaces » écrit la députée, renvoyant Martine Aubry à ses responsabilités en tant que vice-présidente de la Métropole européenne de Lille « qui a été récemment rappelée à l’ordre sur le manque d’efficacité dans la mise en œuvre de son plan pour l’habitat. »
Le nouveau Plan local de l’habitat prévoit la construction de 43 400 logements neufs et la rénovation de 57 000 logements entre 2022 et 2028 (subvention de 100 millions d’euros à l’appui). La députée rappelle que le Préfet a récemment rappelé à l’ordre la MEL dans le cadre de l’ANRU, « sur son incapacité à reconstituer l’intégralité de l’offre démolie et sur un rythme de relogement des ménages nettement insuffisant », dit-elle en promettant d’être très attentive aux recommandations faites pour le territoire de Lille.