Dans la commission d’enquête, j’ai travaillé sur les violences systémiques en milieu scolaire : humiliations, violences physiques, violences sexuelles en internat… des faits anciens, tus pendant des décennies. Beaucoup de victimes n’ont parlé qu’après la mort de leurs parents, ou grâce à l’onde de choc de l’affaire Bétharram. Et il y a ceux, adultes, enseignants, personnels qui avaient vu, su, alerté et n’ont reçu que le déni, la répression, parfois des sanctions. Reconnaître ce courage, c’est indispensable pour briser enfin l’omerta.
Briser le silence, c’est aussi changer notre rapport à la dénonciation. Dans les écoles comme ailleurs, ceux qui osent parler, sont encore trop souvent pénalisées ou décrédibilisées. La culture du courage doit remplacer la culture du silence.






