Les articles de La Voix du Nord sur l’héritage de Martine Aubry (1/5 et 2/5) révèlent un biais frappant et une omission volontaire de faits politiques pourtant incontournables.
D’abord, comment peut-on prétendre retracer les mandats municipaux de 2001 à 2025 dans l’article du 17 mars, sans mentionner Faire Respirer Lille, pourtant présent au conseil municipal dès 2017 ? A travers l’expression de Gilles Pargneaux, Fréderic Marchand, Thibaut Denis du Péage et Bernard Charles, notre collectif citoyen a initié une action politique nouvelle, qui représentait déjà au Conseil Municipal une opposition active, engagée et force de proposition.
Et depuis 2020, nous siégeons avec un groupe de 10 élus de Lille Lomme Hellemmes, bien identifié, alors que la droite locale citée dans l’article a été éliminée dès le premier tour des élections municipales ! Ne pas en faire mention, c’est non seulement une erreur factuelle, mais aussi une tentative grossière d’effacer une part essentielle du débat municipal.
Ensuite, l’article de ce jour (2/5) sur la vidéosurveillance fait preuve du même manque de rigueur. Euphémisme…
Voilà sept ans qu’en tant qu’élus municipaux et métropolitains, nous intervenons sur ce sujet, questionnons la majorité, exigeons des bilans transparents, metton en lumière les incohérences de la politique municipale et dénonçons les effets d’annonce sans réelle stratégie derrière. Pourtant, La Voix du Nord choisit d’ignorer cette réalité et de passer sous silence des années de travail et d’interpellations.
Comment ne pas mentionner le retard de Lille en videoprotection comparé aux autres grandes villes Françaises et de la Métropole Lilloise, qui pénalise la sécurité des Lillois et le travail de la justice pour identifier les délinquants ?
Comment ne pas mentionner que la Ville de Lille a décidé depuis un an de stopper tout investissement en videoprotection, alors même qu’il y a quelques semaines encore un dramatique accident routier à Wazemmes ôtait la vie à une jeune femme ?
Comment ne pas mentionner que le CLSPD ne s’est réuni dans ce mandat que deux fois, sous la pression de nos demandes, alors que les habitants veulent plus d’écoute et de sécurité ?
Comment ne pas mentionner que Lomme, commune associée, refuse toujours d’installer des caméras et que cette position dogmatique et rétrograde pénalise tous ses habitants ?
Effacer les faits qui dérangent pour réécrire l’histoire municipale à la convenance de certains, c’est une chose. Mais nous ne laisserons pas faire. Nous on continuerons à défendre une vision claire, factuelle et transparente des choix politiques de Lille. Et à rappeler, inlassablement, ce que d’autres aimeraient faire oublier.