En 2025, trois commissions d’enquête parlementaires ont mis en lumière les fragilités de notre système de protection de l’enfance : celle sur TikTok, menée par ma collègue Laure Miller et Arthur Delaporte, sur les risques de santé mentale, celle sur les manquements des politiques publiques de protection de l’enfance, et celle sur les violences en milieu scolaire, que j’ai co-rapportée avec Paul Vannier. Ces travaux forment une base solide pour renforcer la politique publique de protection de l’enfance. Je plaiderai auprès de la ministre Stéphanie Rist, et de Sébastien Lecornu, pour que ces recommandations trouvent des traductions concrètes dans les mois à venir. Nous serons collectivement vigilants à ce que cette priorité soit tenue.
C’est grâce à une coopération rare entre parlementaires, journalistes, associations et victimes que nous avançons. À l’Assemblée, nos collègues de tous bords ont adopté les conclusions du rapport à la quasi-unanimité : un moment transpartisan et républicain fort. Avec Paul Vannier, nous restons pleinement mobilisés pour que nos 50 recommandations ne restent pas lettre morte.
Signaler une violence n’est pas une faute : c’est un devoir. Aujourd’hui encore, trop d’enseignants courageux voient leur carrière ralentie pour avoir dénoncé un collègue agresseur. Nous avons formulé des recommandations précises pour sécuriser et protéger les lanceurs d’alerte, améliorer la coopération Éducation nationale / Justice et instaurer une véritable culture du signalement. Le courage doit être du côté de ceux qui protègent les enfants.
Face à la défiance légitime de certaines victimes, nous avons voulu que cette commission soit utile. Avec Paul Vannier, deux députés venus d’horizons politiques opposés mais unis par la même exigence : faire bouger les lignes. En 5 mois, des avancées concrètes : contrôles systématiques des internats, plan « Brisons le silence », dialogue renouvelé avec les associations. Nous leur devons d’être à la hauteur, jusqu’au bout.
Le plus difficile, ce sont les rencontres avec les victimes, et la souffrance de leurs témoignages. Leur douleur est intacte. Leur courage, bouleversant. Notre devoir : que plus jamais ces violences ne soient tues ni tolérées.






