CONSEIL MUNICIPAL

Protoxyde d’azote : quand Stéphane Baly préfère la condescendance au courage politique

𝗣𝗿𝗼𝘁𝗼𝘅𝘆𝗱𝗲 𝗱’𝗮𝘇𝗼𝘁𝗲 : 𝗾𝘂𝗮𝗻𝗱 𝗠. 𝗕𝗮𝗹𝘆 𝗽𝗿𝗲́𝗳𝗲̀𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗻𝗱𝗲𝘀𝗰𝗲𝗻𝗱𝗮𝗻𝗰𝗲  𝗮𝘂 𝗰𝗼𝘂𝗿𝗮𝗴𝗲 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲. Lors du dernier Conseil Municipal de l’année, suite à mon intervention sur l’urgence de déployer à Lille un grand plan de sensibilisation de nos jeunes contre les dangers du protoxyde d’azote, Monsieur Stéphane Baly, candidat EELV aux élections municipales à Lille, s’est livré, lors d’une prise de parole aussi peu élégante qu’inappropriée, à une attaque personnelle sur un sujet pourtant grave. Oui j’y ai amené pour la montrer au public un “tank” de protoxyde d’azote pendant la séance. Avec une formule dont il semblait très fier, Monsieur Baly a ironisé sur le fait que je « faisais les poubelles lilloises » pour y chercher une bonbonne de protoxyde d’azote. Rien que cela. Belle image, en effet, pour décrire l’action politique d’une collègue élue. Alors remettons les choses au clair. Et heureusement que le ridicule ne tue pas : cette bonbonne m’a été confiée par une association lilloise engagée dans la lutte contre les ravages du protoxyde d’azote. Une association locale, sérieuse, mobilisée sur le terrain — association qu’il insulte au passage par ses propos méprisants. Une association qui organise un grand colloque national à Lille sur la lutte contre le protoxyde en mars prochain, et qui elle, prend ce nouveau danger à la hauteur du risque qu’il représente pour nos concitoyens. L’attitude de Monsieur Baly n’est ni nouvelle ni surprenante. Elle est symptomatique d’un élu biberonné depuis vingt-cinq ans à la méthode Aubry : pour exister politiquement, il faut attaquer, caricaturer, dénigrer ses adversaires. Une méthode commode, qui permet aussi de masquer l’absence de propositions. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : l’absence de propositions de fond de Monsieur Baly. Et la véritable indécence est là. Confortablement installé sur son siège de conseiller municipal depuis tant d’années, Monsieur Baly multiplie les postures et les grandes déclarations. Mais que fait-il concrètement pour lutter contre le fléau du protoxyde d’azote et contre les violences routières ? Rien. Quand on veut réellement changer les choses, quand on veut sérieusement combattre les violences routières et les ravages du protoxyde d’azote, on travaille. On s’investit. On a le courage de se présenter à des élections nationales — législatives, par exemple — pour faire évoluer la loi. Et si ce courage manque, il existe une autre voie : aller rencontrer les députés de son territoire. Ils sont cinq à Lille. Aller leur présenter un travail, des propositions, des pistes législatives. Construire. Agir. Qu’a fait, Monsieur Baly, depuis six ans ? Rien. Je ne l’ai jamais vu solliciter un rendez-vous pour travailler à des solutions concrètes pour nos concitoyens. L’a-t’il fait avec Monsieur Vicot ? Avec Monsieur Le Cocq ? Avec Madame Liso ? Avec Monsieur Bernalicis ? Non, je ne le crois pas. Son action se résume à des attaques personnelles et à des déclarations creuses en conseil municipal. Des petites phrases qui ne font que dégouter les Lillois qui regardent les débats de notre assemblée locale, et se disent que vraiment, la politique est tombée bien bas. Avec une telle attitude, si similaire à celle d’Arnaud Deslandes et de ses adjoints tout au long des derniers conseils, c’est la noblesse de la démocratie locale qui en prend un sacré coup. 

Violette Spillebout