Un mois après avoir été élue députée de la neuvième circonscription (Lille, Marcq, Tourcoing…), Violette Spillebout a fait un point il y a quelques jours sur son début de mandat, sa fonction de porte-parole du groupe Renaissance, les dossiers dont elle veut s’emparer… Tour d’horizon.
1. Une première journée devant les caméras
Sitôt élue, elle a été jetée sous le feu des caméras et micros. Le lundi 20 juin, en arrivant à l’Assemblée Nationale, Violette Spillebout est attendue par Aurore Bergé. Les médias cherchent à découvrir qui est cette nouvelle députée, élue la veille au soir, qui s’affiche avec celle qui deviendra quelques jours plus tard présidente du groupe Renaissance. « Cette première journée, je n’ai fait que répondre aux sollicitations médiatiques, indique Violette Spillebout. Ce n’était pas du tout prévu… » Une exposition soudaine à laquelle l’élue d’opposition lilloise ne s’était pas forcément préparée.
2. « Choquée »
Un mois après son élection, elle assure (évidemment avec une arrière-pensée politique) être encore surprise, « choquée » même, par « les invectives » et par certains « moments d’hystérie », issus des rangs des oppositions. Elle se dit malgré tout « confiante » quant à l’avenir, dans cette Assemblée où Renaissance n’a pas la majorité absolue. Sur le projet de loi pouvoir d’achat, elle ne cache pas sa « fierté » : « On a montré qu’on savait voter des textes, malgré des débats fastidieux, parfois houleux. Il y a beaucoup de travail de compromis. »
3. Ses premiers dossiers
Membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, Violette Spillebout ambitionne de travailler sur le (vaste) chantier de l’éducation aux médias (fake news, réseaux sociaux…), sur le soutien aux associations culturelles dans les quartiers, peut-être aussi sur celui des cultures urbaines aux JO de 2024 à Paris, avec l’arrivée du hip-hop. « Je veux soutenir et accompagner le hip-hop dans la circonscription, annonce-t-elle. Ça serait bien aussi que la MEL, qui accueille les JO au stade Pierre-Mauroy (basket et hand), puisse peut-être soutenir le hip-hop… »
4. Garante de la « bonne parole »
CNews, LCP, BFMTV, franceinfo… Depuis un mois, Violette Spillebout enchaîne les directs sur les chaînes d’info en continu. Sur tous les sujets : projet de loi pouvoir d’achat, motion de censure, déclarations du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur les délinquants étrangers, moyens alloués à la lutte contre les incendies… La députée est, depuis un mois, l’une des six porte-parole du groupe Renaissance. Amenée à porter, parfois plusieurs fois par jour, la bonne parole macroniste dans les médias et à expliquer et défendre l’action du gouvernement. Une mission qui avait débuté de façon « un peu officieuse » durant la présidentielle. Désormais, elle se nourrit de ses propres recherches et des éléments de langage officiels.
5. Pas de local
Inutile de chercher la permanence de Violette Spillebout, elle ne louera pas de local. « Pendant la campagne, rappelle-t-elle, j’avais opté pour des rencontres et des réunions dans des cafés, à domicile… » Une « dynamique » qu’elle veut poursuivre, afin de « rapprocher députés et habitants ». Les maires de la circonscription ont donné leur accord pour des permanences dans leurs mairies. Et des réunions thématiques pourraient être organisées régulièrement, en invitant « peut-être un ministre, ou un député en charge d’une question en particulier ». Karl Olive est déjà pressenti pour une réunion sur les JO.