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Je dis non à l’allégeance

Communiqué de presse de Violette Spillebout

Le 04 octobre 2019

De chargée de mission à Directrice de cabinet (2008 – 2013) j’ai servi la ville de Lille pendant 16 ans. Fin 2013, il y a 6 ans, à la fin du deuxième mandat de Martine Aubry, mes désaccords politiques, tant sur le projet que sur la méthode étaient si profonds que j’ai décidé – alors que je voulais prendre des responsabilités politiques – de renoncer à me présenter sur sa liste et à être élue à Lille et à la Métropole. J’ai intégré la SNCF, où j’ai rapidement évolué jusqu’à la Direction générale de Voyages SNCF à Paris et où j’ai beaucoup appris.

6 ans ont passé. Aujourd’hui candidate aux élections municipales de Lille en 2020, je souhaite, face aux nouvelles attaques personnelles du Président du Conseil Départemental du Nord dans la presse, ​rappeler à certains qui aujourd’hui incarnent “l’Ancien Monde”, ​et qui en manque d’arguments de fond, entretiennent une campagne de dénigrement malsaine et irrespectueuse, ​que les temps ont changé. Je ne laisserai salir ni mon histoire ni mes convictions.

“Cher Jean-René Lecerf, si votre nouvelle déclaration a un côté amusant, elle est surtout profondément choquante.
Amusante, car vous êtes plein de contradictions, intervenant dès que vous le pouvez pour fustiger les campagnes haineuses que vous feignez de déplorer, tout en alimentant vous-même, régulièrement, le Landerneau politique lillois par vos attaques personnelles. C’est bien moi que vous attaquez et non mon projet pour Lille et les Lillois. Profondément choquante, car enfin, vous mettez au grand jour vos théories, votre façon de penser, celles de l’ancien monde, qu’avec vos sorties dans les médias, vous incarnez plus que d’autres aujourd’hui.”

Le dogme de “l’Ancien Monde”, c’est celui qui voudrait que chaque décision prise par un élu, particulièrement par un Maire ou un Président de conseil départemental, soit un “cadeau” fait à autrui, ou une faveur, qui rendrait tout un chacun redevable ad vitam aeternam.

Cette conception de l’engagement politique se situe totalement à l’opposé de mes valeurs et de la méthode que j’emploierai si les Lillois m’élisent Maire de Lille. Elle me permet de leur redire quelles sont mes convictions profondes :

Ce n’est pas parce qu’on a travaillé aux côtés d’une personnalité politique qu’on lui doit allégeance pour le reste de ses jours ; il faut être loyal et engagé pendant cette collaboration, mais savoir en même temps garder son esprit critique et sa liberté de penser de citoyen. Travailler aux côtés d’une personnalité politique c’est une relation faite de respect réciproque où chacun apporte sa compétence pour un projet commun au service de la collectivité, ça vaut pour une directrice de cabinet, comme pour n’importe quel agent municipal, mais aussi pour le Maire.

Ce n’est pas parce qu’un promoteur immobilier a reçu un permis de construire, ou parce qu’un président d’association a reçu une subvention, qu’il doit allégeance​ à la personnalité politique qui l’a décidé.

Quelle piètre conception de l’engagement politique résumée dans l’expression “la main qui nourrit”! ​Expression qui laisserait imaginer qu’une décision politique serait le fruit de l’exclusive volonté de la personne en haut de la pyramide, accordant ainsi ses faveurs à des gens qui lui seraient ensuite redevables.

Je considère que chacune des décisions politiques doit être prise collectivement avec le conseil municipal dans le seul intérêt des citoyens, et doit mobiliser équitablement et efficacement l’argent que les contribuables lui ont confié. Chaque acteur de la Ville présente un projet, le défend, et reçoit une autorisation ou une aide au titre de son intérêt général. Voilà comment devrait fonctionner une mairie demain, voilà comment on devrait fonctionner à Lille !

La manière dont “l’Ancien Monde” s’exprime sur la chose publique explique, je pense, en partie, le désintérêt et le manque de confiance des citoyens envers le monde politique. Nous aurons beaucoup à faire pour redonner confiance, mais nous le ferons !

Concernant ma relation avec Martine Aubry, dénigrée par Jean-René Lecerf dans ses propos, je considère que ces années de collaboration ont été un échange professionnel et militant permanent, où ​chacune a apporté à l’autre​. J’ai cette prétention de penser – et je le dis souvent – que si cette relation m’a beaucoup apporté dans mon parcours professionnel, j’ai aussi, à hauteur égale, beaucoup travaillé au service d’une élue et de la mise en oeuvre de son projet pour Lille.

Les propos tenus par “l’Ancien Monde” sur mon parcours professionnel et mes engagements sont particulièrement insultants sur mes propres capacités à réussir par la qualité de mon travail, et ​plus largement sur les parcours professionnels des femmes en France.
J’ai ainsi il y a 6 ans fait comme beaucoup de Lillois courageux, issus de la social-démocratie, qui considèrent que le parti socialiste par son action, n’incarne plus leurs convictions profondes, et rejoignent de nouvelles formes d’engagement politique, rassembleuses et progressistes.

“Jean-René Lecerf n’a aucune leçon à donner à une femme qui s’engage en politique, après avoir fidèlement servi sa ville, démarrant auprès de Pierre Mauroy en 1997, et après avoir poursuivi par un parcours professionnel réussi en entreprise, qu’elle ne doit qu’à elle-même. Qui peut donner crédit aux propos d’un élu d’opposition à Lille, élu sur une étiquette LR en 2014, ayant quitté sa formation politique, pour enfin appeler avant la fin de son mandat, à voter pour le Maire sortant, tout en ayant en l’espace de deux à 3 mois, soutenus 2 à 3 candidats différents…”

Nous, collectivement, avec le collectif, et toutes les Lilloises et tous les Lillois qui nous soutiennent, nous sommes en train de réussir un large rassemblement, avec des personnalités politiques aguerries, et des nouveaux visages de la politique, ensemble mobilisés pour FAIRE RESPIRER LILLE”

VIOLETTE SPILLEBOUT