Une vague d’indignation a déferlé, ce lundi, après que le café coopératif Le Polder, à Hellemmes, a été la cible de vandalisme dans la nuit.
« C’est vraiment n’importe quoi, grogne cet Hellemmois. Je ne porte pas Macron dans mon cœur, mais on n’a pas le droit de s’attaquer comme ça au Polder. » Le Polder, c’est cette coopérative d’habitants ouverte rue Roger-Salengro, à Hellemmes, en 2015. Un café-restaurant d’initiatives citoyennes et solidaires dont la façade a été vandalisée à grands coups de peinture verte dans la nuit de dimanche à lundi.
Tout rapprochement avec l’organisation, ce lundi en fin de journée, d’une réunion publique de LilleC (collectif animé par Violette Spillebout, laquelle est candidate à l’investiture En Marche pour les municipales à Lille) ne saurait être purement fortuit. En face, sur le mur de l’ancienne mercerie, les messages hostiles à la République en Marche et à Emmanuel Macron sont écrits en lettres capitales.
« C’est notre Légion d’honneur »
De son côté, Violette Spillebout promet que ses réunions du lundi restent ouvertes « plus que jamais ».
L’équipe du Polder, elle, accuse le coup. Groggy, comme si elle avait pris un crochet au foie. Mais elle n’a pas l’intention de rester dans les cordes. « On a accueilli des réunions de la France Insoumise, des Verts ou des socialistes. Il y a des élus de tous les bords politiques qui viennent déjeuner ici. On prend cette attaque comme une décoration. C’est notre Légion d’honneur au service de la démocratie. »
Déjà le 6 mai, dans le quartier de Wazemmes, une réunion du collectif LilleC avait été perturbée par des jeunes hostiles à la politique d’Emmanuel Macron.