Désignée en juillet par LREM, Violette Spillebout profite du suspense que laisse planer Martine Aubry en vue des municipales à Lille pour se faire connaître auprès des Lillois. Avec un programme axé sur l’écologie et la démocratie participative.
« Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup », disait Martine Aubry à l’adresse de François Hollande lors d’un débat pendant la primaire socialiste en 2011. Devenue célèbre, cette boutade pourrait aujourd’hui se retourner contre la dame des 35 heures. En annonçant le 16 septembre lors d’un point presse reporter « de quelques semaines » sa décision de briguer ou non un quatrième mandat de maire de Lille pour cause de « rentrée très chargée », Martine Aubry a choisi de laisser planer encore un peu le suspense sur ses intentions. L’ex Premier secrétaire du Parti socialiste ne devrait finalement officialiser son choix que dans un mois, le temps de continuer ses consultations.
Des tergiversations qui profitent à ses (potentiels) adversaires déjà entrés en piste, à commencer par Violette Spillebout, 46 ans, la candidate choisie en juillet par La République en marche (LREM) pour partir à la conquête de ce bastion historique de la gauche, et qui n’est autre que son ancienne directrice de cabinet. Cette dernière avait quitté la politique en 2013, déçue par les positions jugées trop dogmatiques de son mentor. Le Macronisme l’a séduite. « Lorsque Emmanuel Macron a créé son mouvement, le fait d’aller au-delà du clivage droite-gauche a trouvé un écho en moi. Je trouve que ça a beaucoup de sens au niveau local », explique-t-elle.