La candidate LREM aux élections municipales à Lille, Violette Spillebout, a répliqué samedi aux critiques liées à sa collaboration passée avec Martine Aubry, soulignant auprès qu’elle ne devait pas « allégeance » à vie à la maire socialiste.
« Je ne laisserai salir ni mon histoire, ni mes convictions et je souhaite, face aux nouvelles attaques personnelles du président du Conseil départemental du Nord, rappeler à certains qui, aujourd’hui, incarnent « l’Ancien Monde » et qui (…) entretiennent une campagne de dénigrement malsaine et irrespectueuse, que les temps ont changé », a déclaré Mme Spillebout.
« Elle mord la main qui l’a nourrie », l’a accusée mercredi Jean-René Lecerf, président divers droite du Conseil départemental. Chargée de mission auprès de Pierre Mauroy puis de Martine Aubry, avant d’être sa directrice de cabinet (2008-2013), « j’ai servi la ville de Lille pendant 16 ans« , souligne Mme Spillebout, elle-même ex-PS.
« Fin 2013, il y a 6 ans, à la fin du deuxième mandat de Martine Aubry, mes désaccords politiques, tant sur le projet que sur la méthode, étaient si profonds
que j’ai décidé -alors que je voulais prendre des responsabilités politiques- de renoncer à me présenter sur sa liste et à être élue à Lille et à la métropole », a-t-elle encore affirmé.
« Qui peut donner crédit », lâche-t-elle encore à l’endroit de M. Lecerf, « aux propos d’un élu opposition à Lille, élu sur une étiquette LR en 2014, ayant quitté sa formation politique pour appeler, avant la fin de son mandat, à voter pour le maire sortant, tout en ayant, en l’espace de deux à trois mois, soutenu deux à trois candidats différents ? ».