« La Voix » tient la chronique d’une campagne municipale de longue haleine. En ce début d’année, et pour notre cinquième volet, deux femmes ont pris date. Violette Spillebout et Valérie Petit prétendent à l’investiture macroniste. Deux quadras, deux propositions politiques, deux facettes de La République en marche, que la commission nationale d’investiture devra in fine départager.
Violette Spillebout. Sa façon de labourer méthodiquement les quartiers vous rappelle quelque chose ? Normal. Violette Spillebout a été formée à l’ancienne. À la méthode socialiste. Elle a gravi les échelons de l’entourage de Pierre Mauroy, puis de Martine Aubry, jusqu’à diriger le cabinet de l’ancienne ministre. Aux municipales de 2014, elle quitte la liste du maire et disparaît des radars politiques. Quand elle réapparaît, début 2018, c’est au côté du Marcheur Christophe Itier,en course pour le beffroi. Moins d’un an plus tard, le Haut-commissaire jette l’éponge et elle reprend le flambeau et la tête du collectif LilleC. Depuis, elle est partout. Autour d’elle, des personnalités de la société civile côtoient d’anciens aubrystes. Sa lettre aux Lillois, révélée il y a quelques jours, sorte d’esquisse programmatique est un modèle d’« en même temps » macroniste, mélange de propositions marquées de gauche (sur l’environnement notamment) et de droite (contre « l’explosion de la criminalité »).