Sa légitimité, la native de Lyon l’a façonnée dans l’ombre. Celle de Pierre Mauroy d’abord, dont cette diplômée en gestion des entreprises et en biochimie intègre le cabinet en 1997. Celle de Martine Aubry ensuite, qui la nomme Chef de Cabinet lors de son accession au beffroi, en 2001. Violette Spillebout s’impose peu à peu dans l’entourage du maire, jusqu’a prendre, en 2008, la succession d’Audrey Linkenheld. Au coeur du réacteur aubryiste.
L’irrésistible ascension a pourtant bien failli s’arrêter net. En 2010, Violette Spillebout prend du champ. Laisse sa place. Pour raisons personnelles. Ce que d’aucuns interprètent comme une exfiltration déguisée, après que son époux Olivier, fondateur du festival des Transphotographiques, eut publiquement critiqué la politique culturelle du maire. La parenthèse, quelles qu’en soient les raisons, ne dure pas. Un an plus tard, Violette Spillebout retrouve son bureau.
A l’aube de la campagne, elle assure ne « pas craindre les critiques ». Même celles qui la dépeignent en technocrate, jamais exposée à la sanction des urnes.
Et son autre casquette dans la bataille qui s’annonce, la rédaction du projet socialiste, lui assure déjà d’y jouer l’un des tout premiers rôles.