PRESSE

DailyNord : La titraille sous la mitraille

Une dérive sous le feu de la critique. En période électorale, les susceptibilités sont à vif. Et la presse n’échappe pas à la fournaise. Notre confrère

Mediacités-Lille a cru pointer la cagnotte d’une candidate en campagne depuis plus d’un an (Faire Respirer Lille, Violette Spillebout) et ceci explique les moyens engagés.
“…(qui ) mise (très) gros à Lille”. Le titre, exclusivement axé sur un seul nom, verse dans la dithyrambe gratuite et prête ainsi le flanc à la critique. Le journaliste signataire de l’article, courageusement, dénonce la pratique qui consiste, dans la jungle numérique, à hypertrophier le sens du titre, à extraire le fait saillant, voire à tripoter les mots, pour accrocher le lecteur, submergé par une information débordante (voir ci-dessous). Le prix du clic…Le titreur, cantonné devant son écran et sous la pression des impératifs du marketing lessivier, dérive parfois vers la poudre aux yeux.

Mieux, ou pire, l’article de notre confrère – qui annonce le bouclage d’une troisième levée de fonds – a été “repris” par le groupe Mediapart d’Edwy Plenel, dont il est une filiale, et ce dernier a rajouté une couche de boursouflure. Avec ce titre qui surfe sur l’air du temps : “…explose ses dépenses de campagne”*. Alors qu’il ne s’agit que de recettes ! Dans les deux cas, le titre, ainsi que le chapô (les premières lignes), ne “colle” pas vraiment avec le contenu de l’article qui passe en revue plusieurs cagnottes.
Chez La République en Marche on est vent debout et on vient d’adresser une demande de précision sous forme de droit de réponse à Mediapart. Violette Spillebout se fâche tout rouge. On croyait que l’étiquette “bling-bling” était passée de mode depuis le quinquennat Sarkozy. Bin non. A DailyNord, nous reconnaissons, magnanimes, que l’exercice est (très) délicat et, parfois mal maîtrisé, mine toutes les rédactions et pas seulement les parisiennes. Tout ce qui est excessif est insignifiant.

DailyNord du 4 février, article complet ici