PRESSE

VDN : Lomme Grand débat en terre lilloise

Samedi matin, en mairie de Lomme, le grand débat national a attiré une vingtaine de personnes autour de Laurent Pietraszewski, député LREM de la 11e circonscription, et Philippe Duez, représentant de l’opposition locale. Peu de monde dans ce bastion socialiste, pas de Gilets jaunes. Mais du vécu et des idées, dans une assistance plutôt Macron-compatible.

Un député cash sur son salaire

C’est quoi pour vous un salaire indécent ? C’est la question posée par un participant à Violette Spillebout, candidate (LREM) à la mairie de Lille, qui venait de défendre l’idée que « la transparence et l’équité dans la gestion des dépenses publiques sont essentielles pour redonner confiance aux électeurs. (…) Un salaire de 5 000 euros peut paraître indécent à quelqu’un qui en gagne 800 ». Personne ou presque pour remettre en cause le « salaire » du Président ni celui du député Laurent Pietraszewski, qui ne s’en est pas caché : « Je perçois 5 650 euros par mois. » Il n’est pas le seul : « J’ai fini ma carrière à 5 000 euros, j’ai une belle retraite, mais je ne l’ai pas volée ! », estime un ancien fonctionnaire de l’Éducation nationale.

Représentant du groupe « Un autre Lomme » au conseil municipal lommois, Philippe Duez (UDI) était partie prenante dans l’organisation de ce débat. Pas tout à fait anodin ? « Je suis un élu centriste et je participe à ce débat parce qu’il est utile à mon pays », répond l’élu. Aurait-il l’intention de rejoindre La République en marche, à un an des municipales ? Et son cœur pencherait-il vers Violette Spillebout, dont la présence à ce débat ne pouvait passer inaperçue ?

Où sont les jeunes ?

On les comptait sur les doigts d’une main. Que des jeunes gens plus ou moins engagés en politique. « La jeunesse est très éloignée de la construction politique comme du syndicalisme. Elle fuit le formalisme et la technocratie. Elle a besoin de concret », observe un jeune homme. « La politique n’est pas accessible aux jeunes parce qu’on n’en parle pas assez au collège et au lycée ! », poursuit une étudiante en sciences politiques. « Pourtant, vous étiez nombreux à marcher pour le climat et c’est très bien », félicite Bernadette, 62 ans.

L’affaire de la Citadelle s’invite dans le débat

Pour Violette Spillebout, candidate à la mairie de Lille, la jeunesse est tout sauf attentiste  : « Nos enfants sont les premiers à se mobiliser contre les discriminations. Sur les réseaux sociaux, ils sont nombreux à dire leur indignation face à la provocation de la Citadelle, qui organise cette soirée scandaleuse. Ils ne comprennent pas pourquoi l’État ne peut pas intervenir et ils veulent empêcher cela. Parce qu’ils savent mieux que nous ce qu’est le vivre ensemble, la vie en communauté. C’est leur quotidien et à l’évidence pas le nôtre… »

Voix du Nord 17/02/2019