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Municipales 2020: danseuse contre basketteuse, la campagne LREM s’annonce sportive à Lille

Valérie Petit, députée LREM du Nord, et Violette Spillebout, ancienne directrice de cabinet de Martine Aubry, sont toutes les deux persuadées de décrocher l’investiture pour les municipales à Lille. Dans l’attente de cette décision, les marcheurs locaux comptent les points d’un duel âpre

….Au milieu des dissensions qui secouent tout le paysage politique (PS, LR et UDI, RN), un duel retient toute l’attention. Deux candidates briguent l’investiture La République en marche. Valérie Petit et Violette Spillebout font de l’écologie et de la sécurité les deux axes de leur futur programme. Voilà le seul point qui les rassemble…

Sur le reste, tout les oppose. Avec fracas. Valérie Petit accuse le camp Spillebout d’intimidations physiques et de menaces pour la faire renoncer. Une plainte est à l’étude. Son « adversaire » (Valérie Petit tient à ce terme plutôt que celui de « concurrente ») dit ne rien savoir et affiche sa candeur : « Je n’ai pas de temps à perdre avec ça. Je veux continuer à tenir un discours positif. J’ai choisi de ne pas afficher la liste de mes soutiens pour ne pas donner l’impression qu’un clan en affronte un autre. » C’est pourtant le cas.

La candidature Spillebout n’était pas prévue. Fin novembre, Christophe Itier, figure du monde associatif nordiste et macroniste de la première heure renonce à se présenter, pour se consacrer à sa mission de Haut-Commissaire à l’économie sociale et solidaire. A 46 ans, la jeune femme se lance pour la première fois dans une campagne électorale. Et quelle campagne ! Celle qui doit l’amener à battre Martine Aubry, son ancienne patronne. Car oui, Violette Spillebout fut directrice de cabinet de la maire de Lille de 2008 à 2012.

De nombreux médias se sont emparés de la « bonne histoire » : l’alliée devenue opposante. Valérie Petit n’a plus qu’à compter les portraits consacrés à son « adversaire » par la presse locale et nationale : « Je n’ai pas de conflit avec Martine Aubry. Moi, je l’aime bien, Martine. Quelque part, je suis moins romanesque. »

L’Opinion 19 juin 2019

L’Opinion 19/06/2019