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Le Parisien : une campagne et des embûches à Lille pour Violette Spillebout (LREM)

Violette Spillebout, candidate investie par LREM à Lille, doit mener campagne contre Martine Aubry, dont elle fut proche…

Il est 10 heures ce matin-là et, quand elle sonne au 7e étage de cet immeuble du quartier Saint-Sauveur à Lille, l’homme qui lui ouvre laisse échapper un cri de surprise. Claude, militant socialiste de longue date, vient de reconnaître Violette Spillebout, la candidate investie le 24 juillet par la République en marche (LREM). Il l’avait croisée à l’époque où cette Lilloise de 46 ans était directrice de cabinet de Martine Aubry au beffroi (2008-2013). « Tu veux venir tracter avec nous? », tente Spillebout. « C’est compliqué », répond Claude, toujours dans l’attente que la maire socialiste fasse part de son intention de briguer un quatrième mandat.

« Un secret de Polichinelle », estime la candidate LREM, partie en campagne, elle, il y a un an déjà pour tenter de combler son déficit de notoriété.

« La situation est compliquée », reconnaît Sacha Houlié, député LREM de la Vienne. Il défend pourtant le choix du parti : « Elle est la seule à pouvoir faire douter Aubry. » Qu’elle a déjà agacée en incitant à la création d’un groupe de quatre élus estampillés Faire respirer Lille, du nom de sa campagne, au conseil municipal le 4 octobre. « Il y a une bonne dynamique, veut croire Laetitia Avia, présidente du bureau exécutif de LREM. Elle est très ancrée dans le territoire et j’aimerais que tous nos candidats soient dans la même démarche de rassemblement. »

Gaëtane Morin, Le Parisien 15 novembre 2019

Suite à cet article, voici la réaction des parlementaires :

et aussi l’analyse de DailyNord :

A charge. L’article du Parisien de la semaine dernière consacré aux récents déboires de la candidate et aux frictions qui agitent la planète en Marche (lire) a jeté un pavé dans la mare. Le ton people du papier a pu surprendre mais la séquence électorale se prête à l’exercice. Quelques erreurs et approximations retiennent l’attention. Et l’on s’en étonne. “ Chaque ligne est un tacle…tout est raconté et reformulé pour affaiblir Violette…à croire qu’elle est payée par Aubry…“, se désole-t-on dans l’entourage de l’ancienne collaboratrice de Martine Aubry. Les mauvais souvenirs ont la vie dure et l’on pense au limogeage de l’ancien sénateur socialiste Dominique Bailly, qui avait imprudemment loué ses services de lobbyiste contre la politique environnementale du gouvernement (lire). Surtout s’ils sont supportés par les éléments de langage colportés par les adversaires. Belle occasion pour les soutiens de la candidate de mettre les choses au point et rappeler quelques vérités “vraies”, ainsi six parlementaires du Nord (voir ci-dessus).