L’Université de Lille a fait parvenir le 31 janvier 2020 un document intitulé « 10 priorités pour l’enseignement supérieur et la recherche dans la métropole lilloise » aux candidats aux élections municipales de Mars à Lille, Loos, Ronchin, Roubaix, Tourcoing et Villeneuve d’Ascq. Voici les réponses de Violette Spillebout, préparés par des contributeurs engagés du collectif FAIRE RESPIRER LILLE.
Table des matières
- Vers une recherche lilloise d’excellence, source de rayonnement pour le territoire 1
- Faire de la Métropole lilloise un site universitaire attractif en France et à l’international 3
- Mieux former et insérer les jeunes et les actifs dans le territoire, un enjeu d’avenir 4
- Les étudiants, un atout pour la ville – la question du logement 5
- Les étudiants, un atout pour la ville – la pratique sportive 6
- Les étudiants, un atout pour la ville – la mobilité entre les campus 6
- Les étudiants, un atout pour la ville – la vie étudiante et l’engagement citoyen 7
- L’offre culturelle dans la ville, un enjeu pour la communauté universitaire 8
- La solidarité au sein de la communauté universitaire, un enjeu de société 9
- L’enseignement supérieur et la recherche, une force pour penser le territoire 9
1. Vers une recherche lilloise d’excellence, source de rayonnement pour le territoire
La recherche universitaire à Lille et dans la métropole se structure autour d’enjeux de société majeurs. En santé, dans le numérique, pour la transition écologique, sur les questions sociétales, elle approfondit son identité et son excellence. À travers la recherche, l’avenir de la métropole est appelé à se préparer dans des campus d’un nouveau type, où l’université forme les chercheurs de demain, dynamise le territoire par l’innovation et le fait rayonner à l’international. Le soutien des collectivités peut faire fructifier cette recherche publique au service de l’intérêt général, en approfondissant ses synergies avec l’écosystème (parcs d’innovation comme la Haute Borne, incubateurs, thèses en lien avec les entreprises, etc.).
QUESTIONS
A – Comment comptez-vous appuyer le développement d’une recherche d’excellence de réputation internationale ?
B – Envisagez-vous de soutenir des campus innovants afin de renforcer ses liens avec le tissu socio-économique ?
RÉPONSES
A – Nous comptons soutenir activement les grands projets de recherche structurants et leurs demandes de financement dans le cadre régional, national et européen. Ainsi, nous considérons que les projets soumis par l’Université de Lille lors de l’Opération Campus (même si le projet a été retenu dans un second temps), puis lors de l’Initiative d’Excellence IDEX du Programme d’Investissement d’Avenir (PIA) – projets largement financés qui ont bénéficié à d’autres grandes universités françaises – n’ont pas été suffisamment soutenus, et l’ont été trop tardivement, par la Mairie de Lille.
S’agissant des financements planifiés au niveau régional, comme le Contrat de Plan Etat-Région ou les fonds structurels FEDER de l’Union Européenne, nous veillerons à travers nos liens avec la Région à ce que les axes stratégiques privilégiés par l’Université de Lille soient soutenus. Plus généralement, nous comptons être beaucoup plus présents auprès de l’Université que nos prédécesseurs, en privilégiant le dialogue et le partenariat avec les autres collectivités territoriales (Métropole, Région), pour proposer ensemble et avec vous des actions fortes en faveur de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur.
Nous souhaitons favoriser l’attraction de jeunes chercheurs et de grands chercheurs français et internationaux en mettant en place des services d’accueil adaptés, en complément de ceux de l’Université, et également en améliorant l’attractivité de la Ville et de la Métropole. A ce titre, nous souhaitons que le BREXIT constitue une opportunité d’accueillir à Lille des chercheurs qui souhaiteraient quitter le Royaume Uni. En termes de communication, nous serons attentifs à promouvoir l’image de l’Université en même temps que celle de la Ville, dans le contexte national et international.
B – Nous voulons encourager les synergies entre notre Université et notre environnement économique, et nous serons à votre écoute et proposerons des initiatives dans ce domaine. Nous avons besoin du transfert technologique pour améliorer la compétitivité de nos entreprises et leur croissance, d’incubateurs pour faire naître des entreprises innovantes créées ou accompagnées par des chercheurs. Nous poursuivrons le développement des parcs technologiques existants (Euratechnologies, Eurasanté, Euralimentaire, Haute Borne, …) et nous lancerons de nouveaux « moteurs économiques » : Euratransition sur le changement climatique et les mobilités douces et Silver Vallée sur les services innovants pour l’autonomie des seniors et la longévité.
Les synergies avec le tissu économique passeront également par le soutien aux échanges dans le cadre des Pôles de Compétitivité régionaux, aux collaborations de recherche et aux projets communs avec les entreprises, à la création de chaires, au co-financement de thèses, à l’accueil des étudiants en alternance …
2. Faire de la Métropole lilloise un site universitaire attractif en France et à l’international
Avec plus d’un million d’habitants et une situation géographique remarquable au carrefour de l’Europe du Nord-Ouest, la métropole lilloise a vocation à rayonner et à attirer les talents. De nombreuses métropoles dans le monde se donnent les moyens de séduire les meilleurs chercheurs internationaux. Nous sommes convaincus que c’est possible à Lille et dans sa métropole en mobilisant tous les acteurs locaux pour mieux accueillir les délégations étrangères et promouvoir Lille à l’extérieur. Plus largement, d’autres métropoles françaises placent l’université au cœur de leur communication pour mieux attirer les étudiants, à l’exemple de Strasbourg.
QUESTIONS
A – Selon vous, comment la ville et la MEL pourraient-elles contribuer à l’accueil des chercheurs étrangers par une offre de services facilités pour ce public ?
B – Êtes-vous prêts à mettre en place des jumelages avec les villes où l’Université de Lille a des partenariats internationaux ?
C – Quelle place envisagez-vous de donner à l’université dans la communication de votre collectivité ?
RÉPONSES
A – Les services de la Ville travailleront en partenariat avec ceux de l’Université pour l’accueil des chercheurs étrangers, qu’il s’agisse par exemple de trouver un lieu de résidence (Maison Internationale des Chercheurs à côté de Sciences Po, Résidence REEFLEX sur le Campus Scientifique, résidence privée en ville …), d’accompagner le visiteur dans les formalités administratives, de lui présenter la ville, les transports, les animations culturelles. Les équipements dont nous proposons de nous doter : signalétique multilingue, Centre international des langues et des cultures (CILC), Institut Européen de Lille, seront de nature à faciliter l’insertion des chercheurs étrangers.
B – Oui, nous examinerons ensemble la possibilité de jumelages avec des villes étrangères importantes dans les partenariats internationaux de l’Université. Nous pourrons envisager l’organisation à l’Hôtel de Ville de cérémonies de jumelage, de réceptions à l’occasion des événements scientifiques.
C – Parce que nous sommes convaincus de l’importance de son université dans le rayonnement d’une métropole, nous donnerons une place significative à l’Université de Lille dans les vecteurs de communication de la Ville et de la Métropole. Nos services de communication mettront en valeur les résultats de l’Université et nos actions communes. Nous proposons d’organiser chaque année une Semaine Scientifique Lilloise pour valoriser nos talents scientifiques et culturels.
3. Mieux former et insérer les jeunes et les actifs dans le territoire, un enjeu d’avenir
L’insertion professionnelle des étudiants passe par une meilleure adaptation de l’offre de formation aux besoins du territoire et par de nouvelles pratiques préparant mieux à l’entrée dans la vie active, comme l’entrepreneuriat étudiant. L’Université de Lille travaille en ce sens avec la mise en place d’une nouvelle offre de formation en 2020. L’université développe aussi une formation continue permettant aux actifs de s’adapter tout au long de leur carrière. C’est tout un écosystème territorial qui peut faciliter cette insertion.
QUESTIONS
A – Quelles actions comptez-vous entreprendre pour améliorer l’insertion professionnelle des étudiants ?
B – Comment envisagez-vous les enjeux de la formation tout au long de la vie sur le territoire métropolitain ?
RÉPONSES
A – Nous sommes prêts à discuter avec vous de la façon la plus adaptée de compléter l’action de l’Université dans ce domaine essentiel. Outre le Salon de l’Etudiant, on peut envisager la mise en place de modes d’échanges entre les étudiants en cours et en fin de formation et les entreprises : journées co-organisées avec les entreprises, les incubateurs, les administrations pour la mise en contact des étudiants avec des employeurs potentiels, l’information sur les conditions de la création de start-up, la création ou la reprise d’entreprises et les accompagnements existants.
Les services de la Ville peuvent également accompagner les nouveaux arrivants professionnels dans leur recherche d’un logement à proximité de leur emploi.
Des actions particulières peuvent être soutenues en faveur de certaines catégories : les étudiants handicapés (le handicap est notre « grande cause »), les femmes qui veulent accéder aux carrières scientifiques et technologiques. Nous pouvons aussi encourager les entreprises à accueillir des étudiants en alternance, afin de favoriser en fin de parcours une éventuelle embauche ou une meilleure insertion dans le monde du travail.
B – L’Université de Lille est particulièrement reconnue en matière de formation tout au long de la vie, ce qui constitue un atout pour le territoire métropolitain. La FLTV (formation tout au long de la vie) est un instrument de promotion sociale et un moyen de lutte contre le chômage. Nous sommes prêts à contribuer à renforcer cette spécificité à travers nos interactions avec le milieu socio-professionnel et des actions de communication sur ce sujet.
4. Les étudiants, un atout pour la ville – la question du logement
Les étudiants représentent 10 % de la population métropolitaine. Ils sont facteurs de dynamisme et vecteurs d’une image jeune de la ville. Leur bonne insertion dans l’environnement urbain est un enjeu d’intérêt général. Elle passe d’abord par la question du logement.
QUESTION
Quels types de nouveaux logements étudiants soutenez-vous dans le territoire de votre commune ?
RÉPONSES
Pour une ville jeune et dynamique, nous voulons mettre en œuvre une politique très ouverte vis-à-vis des étudiants dans la Ville, en rupture avec la politique suivie lors des mandats précédents.
Un effort important a été fait ces dernières années (notamment via l’Opération Campus) en faveur de la rénovation et de la construction de résidences étudiantes dans la métropole lilloise, ce qui nous a permis de nous rapprocher de la moyenne nationale (7 places pour 100 étudiants). Cependant, ce chiffre reste insuffisant : alors que le loyer moyen d’un logement étudiant dans une résidence universitaire est de 350 € charges comprises (avant APL), les étudiants ne peuvent trouver de conditions équivalentes dans des immeubles privés. De plus, les nouvelles résidences se situent hors de Lille (Villeneuve d’Ascq, Roubaix), alors que les résidences de Lille sont vieillissantes et situées dans des quartiers difficiles, où elles souffrent actuellement de la délinquance et de la drogue (Maupassant, G. Lefevre, Courmont, …).
Aussi, en concertation avec l’Université et le CROUS, nous voulons favoriser la construction de résidences étudiantes en ville, y compris dans d’autres quartiers, en imaginant des solutions diversifiées (par exemple, résidences intergénérationnelles). Cela sera facilité par la mise en place de meilleurs moyens de surveillance et de sécurité auprès des résidences étudiantes et par les mesures que nous proposons en faveur de la vie étudiante.
Enfin, dans le cadre de la transformation par l’Etat des locaux de l’ancienne Cité Administrative, nous souhaitons que le programme de réhabilitation comprenne une offre de logement étudiant.
Les étudiants, un atout pour la ville – la pratique sportive
QUESTIONS
A – Envisagez-vous d’améliorer le partenariat et la coopération avec la communauté universitaire dans le développement de la pratique sportive ?
B – Est-il envisageable que les étudiants bénéficient de créneaux d’accès gratuits dans les équipements sportifs pour une pratique autonome ou surveillée ?
RÉPONSES
A – Le sport au service de la santé est l’une de nos grandes priorités. Nous voulons favoriser l’accès aux installations sportives pour tous les publics. Par exemple, les installations sportives des écoles situées à proximité des résidences étudiantes pourront être ouvertes en dehors des heures scolaires. Des équipements sportifs en accès libre seront installés dans chaque quartier (paniers de basket, barres de traction, …).
Les conventions de partage entre équipements municipaux et équipements universitaires seront encouragées, avec l’aménagement d’horaires d’accès adaptés. Le cas particulier du Lille Université Club sera examiné avec vous dans la perspective de trouver une solution durable et équilibrée. Ce partenariat sera facilité par notre projet de développer les installations municipales, pour les pratiques de compétition et de loisirs, notamment en créant le Pôle Nautique Lillois à Bois Blancs et l’Académie Lilloise des Sports de Combat à Lille Moulins.
6. Les étudiants, un atout pour la ville – la mobilité entre les campus
QUESTIONS
A – Quelles mesures comptez-vous prendre pour faciliter la mobilité des étudiants ?
B – Envisagez-vous une politique de tarification des transports en commun particulière pour les étudiants, peu chère voire gratuite lorsqu’ils doivent relier des sites universitaires ?
RÉPONSES
A – Le développement des mobilités douces et des transports en commun est l’une de nos grandes priorités (voir notre programme pour Lille et la carte jointe).
Concernant la mobilité, nous prenons des engagements très forts : création d’un nouveau secteur piétonnier en ville et d’une promenade piétonne continue de 5 km ; création de nombreuses voies vélo express végétalisées dans toute la ville, double-sens cyclable systématique, multiplication des stations V’Lille et des places de stationnement sécurisées pour les vélos. Sept passerelles réservées aux piétons-vélos seront construites, dont certaines favoriseront les liaisons entre les sites universitaires dans la ville et hors la ville.
S’agissant des transports en commun, deux nouvelles lignes de tramway seront créées pour desservir le cœur de ville de Lille, des mini-navettes électriques seront mises en place.
B – Deux mesures de notre programme intéresseront particulièrement les étudiants : la gratuité des transports pour les moins de 26 ans et l’allongement des horaires jusqu’à 3h. du matin le week-end.
7. Les étudiants, un atout pour la ville – la vie étudiante et l’engagement citoyen
Les étudiants ont besoin de lieux de vie dédiés accueillants dans la ville où ils suivent leurs études, à l’instar de la Maison des initiatives étudiantes à Paris, mais aussi de lieux de fête qui soient sécurisés. Cette vie étudiante peut s’enrichir d’une dimension civique par la valorisation de l’engagement citoyen des étudiants.
QUESTIONS
A – Comment comptez-vous accompagner la vie étudiante dans votre ville ?
B – Est-il envisageable de développer des tiers lieux dédiés à la vie étudiante et valorisant l’engagement citoyen des jeunes ?
RÉPONSES
A – Dans notre programme de 170 mesures, la plupart visent à améliorer la qualité de vie à Lille : espaces verts, lutte anti-pollution, liaisons douces, transports en commun, propreté, sécurité, sport, culture, dynamisme économique, habitat, … avec une attention particulière portée au « mieux vivre ensemble ». Ces nombreuses mesures vont contribuer à améliorer les conditions de vie étudiante à Lille.
Plus précisément, la création de la Maison des Étudiants dans le Quartier de la Connaissance (ancien quartier latin), la création de trois grands bioparcs, les nouvelles installations sportives, l’aménagement des voies vélo express végétalisées, les nouvelles voies piétonnes, la wifi et les bornes de recharge dans les rues … sont des exemples d’initiatives qui doivent faire de Lille l’une des villes les plus attractives de France pour les étudiants.
Les rues les plus festives bénéficieront comme l’environnement des résidences étudiantes des mesures que nous comptons mettre en oeuvre pour retrouver la sécurité et la tranquillité dans les quartiers de Lille : brigade de la tranquillité du quotidien, vidéoprotection (supervisée par un comité d’éthique), médiateur de la vie nocturne et des conflits de voisinage dans chaque quartier.
B – En interaction avec l’Université et par l’intermédiaire de la Maison des Etudiants, nous proposerons différentes possibilités aux étudiants qui souhaitent pratiquer un engagement citoyen. Ils pourront s’investir dans un réseau de jeunes lillois « veilleurs » pour lutter contre la solitude et l’exclusion ; nous comptons pour cela nous appuyer sur les phases 2 et 3 du Service National Universel, dont le Service Civique. Ils pourront également s’investir dans des missions de bénévolat auprès des associations.
8. L’offre culturelle dans la ville, un enjeu pour la communauté universitaire
L’offre culturelle pour les étudiants est un atout en termes d’attractivité qui profite à tous et à l’image de la ville. Notamment, l’existence d’une grande médiathèque publique dans une ville répond à un besoin des étudiants et permet l’accès du plus grand nombre à la culture. Or notre territoire est, par rapport à d’autres métropoles, peu doté en équipements de ce type.
QUESTION
Soutenez-vous le projet d’une médiathèque de qualité et d’envergure dans votre ville ?
RÉPONSE
Nous souhaitons redonner de la vigueur aux associations et structures culturelles de quartier, aux Maisons Folie, aux Écoles de Musique ; un kiosque culture et loisirs sera installé dans chaque quartier pour améliorer l’information de ses habitants. On peut envisager l’organisation d’échanges avec les structures culturelles étudiantes, comme l’Antre 2 à Lille, Kino Ciné à Pont de Bois, l’Espace Culture à la Cité Scientifique …
Il y a 12 médiathèques municipales à Lille et Lomme, dont la médiathèque Jean Lévy à Lille-centre. Nous nous emploierons à moderniser ces médiathèques en lien avec les attentes des usagers, et notamment des étudiants et étudierons un allongement des horaires. La future Maison des Étudiants du Quartier de la Connaissance pourrait également comporter un espace médiathèque.
Comme vous le savez, les étudiants disposent d’un accès aux technologies numériques les plus modernes avec les Learning Centers développés dans le cadre de l’Opération Campus (LC LILLIAD dédié à l’innovation sur le site Cité Scientifique, LC Santé sur le site du CHRU et bientôt LC Archéologie – Egyptologie – Sciences humaines et Sociales sur le site Pont de Bois), qui sont destinés aux études et à la culture, moins aux loisirs.
L’offre culturelle sera plus généralement améliorée avec les grands projets culturels annoncés dans notre programme : Metropolitan Lille Museum au cœur de la nouvelle Cité des Arts et du Design, Musée de la Nature, de l’Homme et des Civilisations dans le Quartier de la Connaissance, expositions internationales bisannuelles, et la mise en valeur du patrimoine ancien : remise en eau de l’Avenue du Peuple Belge, ouverture au public du canal Saint Pierre au Vieux Lille.
9. La solidarité au sein de la communauté universitaire, un enjeu de société
La communauté universitaire lilloise est un lieu d’ouverture et d’inclusion. Dans cet esprit, l’université accompagne les publics fragiles afin de donner au plus grand nombre une chance d’accéder aux études supérieures.
QUESTION
Comment envisagez-vous les partenariats dans l’accompagnement des publics fragiles, comme les étudiants en situation de handicap ou encore les réfugiés ?
RÉPONSE
Le handicap est la grande cause mise en exergue dans notre programme ; de son côté, l’Université de Lille est en pointe dans ce domaine. Aussi, nous proposons des mesures qui faciliteront la vie des étudiants handicapés en ville et nous sommes prêts à compléter vos offres auprès des étudiants handicapés. Nous avons également dédié des mesures de notre programme à la lutte contre l’exclusion, avec notamment 100 places réservées aux demandeurs d’asile ou aux réfugiés sur la Ville.
Plus généralement, nous voulons porter une grande attention aux étudiants en situation précaire. Parmi les étudiants de l’Académie de Lille, environ 1/3 sont des boursiers sur critères sociaux, dont à nouveau 1/3 environ sont des boursiers aux échelons 5, 6 et 7, les plus socialement fragilisés ; le Ministère accorde en outre près de 1000 aides d’urgence annuelle. Aussi, en partenariat avec l’Université et le CROUS, nous souhaitons mettre en place des initiatives pour aider les étudiants en situation de précarité à Lille : accès aux soins, vestiaire solidaire, épicerie solidaire, bourse au permis de conduire … Un bureau d’accueil social étudiant sera disponible dans la future Maison des Etudiants.
10. L’enseignement supérieur et la recherche, une force pour penser le territoire
Les chercheurs peuvent apporter des expertises ou des éclairages utiles pour les politiques publiques, par exemple en matière d’urbanisme, de développement durable, de pollution atmosphérique, ou d’économie sociale et solidaire. Plus largement, l’université peut porter une voix originale et utile dans la construction du territoire de demain.
QUESTIONS
A – Envisagez-vous des moyens de mieux associer les chercheurs afin d’éclairer la préparation de vos décisions ?
B – Quelle place comptez-vous donner à l’université dans la réflexion prospective sur le territoire ?
RÉPONSES
A – Nous comptons en effet faire appel à l’expertise des chercheurs pour des études de faisabilité ou des études prospectives dans des domaines tels que les questions sociales, l’aménagement du territoire, l’urbanisme, l’environnement (pollution, climat, biodiversité), le développement économique et l’innovation, le numérique (open data, bâtiments intelligentes et villes intelligentes …), l’énergie (énergies renouvelables, stockage, grids …).
B – L’université de Lille, dont les laboratoires travaillent souvent sur les systèmes locaux et leur évolution dans le temps, est particulièrement bien placée pour la réflexion prospective sur le territoire. Cette réflexion peut concerner la Ville et la Métropole : rôle de la capitale régionale dans le développement régional, positionnement de la métropole dans son environnement européen, organisation politique et administrative de la métropole
QUESTION OUVERTE
Quelle est votre ambition pour l’université du XXIe siècle dans la Métropole européenne de Lille ?
REPONSE
Comme vous l’avez compris, nous voulons aider l’Université de Lille à prendre place parmi les grandes universités européennes. Pour cela, nous voulons mettre l’Université de Lille au centre du projet de la Ville et de la Métropole. Nous considérons qu’il n’y a pas de grande métropole sans une grande université, et réciproquement !
Nous sommes en phase avec les questions que vous nous avez soumises, nous en avions souvent anticipé les réponses dans le programme de la Liste « Faire Respirer Lille » (voir les références en bas des pages précédentes), que vous trouverez ainsi que la carte associée sur le site www.vspillebout.fr/
Pour aller plus loin dans nos échanges, nous vous proposerons après notre élection de mettre en place avec vous une instance de concertation informelle. Nous pourrons ainsi encore mieux mesurer vos attentes et envisager ensemble nos collaborations. Suivant les sujets abordés, cette instance pourra être ouverte à d’autres partenaires (par exemple le CROUS sur les sujets de la vie étudiante).