La candidate LaREM a tenu une conférence de presse ce vendredi pour détailler les raisons de son recours contre l’élection de Martine Aubry. Elle dénonce une série de « transgressions » et d’irrégularités.
Elle l’assure, il ne s’agit pas d' »un recours à la légère ». A quelques heures du premier conseil municipal de la mandature, Violette Spillebout, candidate LaREM à la mairie de Lille a détaillé lors d’une conférence de presse les raisons de son recours contre l’élection de Martine Aubry dimanche soir, déposé au tribunal administratif. Arrivée en troisième position du scrutin avec 20,58% des suffrages, derrière l’écologiste Stéphane Baly (39,41%) et Martine Aubry qui l’a emporté sur le fil avec 40% des voix, elle assure que « de nombreuses règles n’ont pas été respectées ».
Violette Spillebout et ses équipes ont rassemblé un dossier « de 20 pages », accompagné d’environ « 200 pièces justificatives » destinées à démontrer « des irrégularités » et « transgressions ». Parmi celles-ci « des moyens de publicité commerciales utilisés à fins de propagande électorale ». L’équipe de Violette Spillebout évoque notamment la diffusion du documentaire « La Dame de Lille » diffusé sur France 3 en décembre dernier, « en pleine période électorale ». La maire sortante, ses colisiters et le parti auraient aussi « entretenu une ambiguité entre l’expression publique de la candidate et de la maire », selon la candidate du parti présidentiel.
Des électeurs influencés et des pressions?
Violette Spillebout dénonce également des tentatives pour influencer le vote et cite plusieurs exemple. Celui d’abord d’une présidente d’association lilloise subventionnée par la mairie et colistière de Martine Aubry qui aurait « adressé un mail avant le scrutin à presque 300 personnes, collectifs, associations, habitants ». Un mail, qui « leur demandait très clairement de soutenir la liste » de Martine Aubry.
« Ces méthodes, c’est tenter d’obtenir le soutien et le suffrage en contrepartie d’une subvention déjà versée », estime Violette Spillebout. Celle-ci décrit également des pressions à l’encontre des commerçants.
Autre motif de contestation: des pressions qui auraient été exercées à l’encontre des commerçants. Violette Spillebout regrette par ailleurs que l’élection ait été présentée dans la presse comme « un duel plutôt qu’une triangulaire ». « Cela induit les électeurs en défaut », estime la candidate qui assure n’avoir « aucun intérêt personnel à faire cette démarche ».
Spillebout en contact avec Baly
A la marge, l’équipe de Spillebout retient des irrégularités lors du vote: « des mentions portées sur des PV effacés au blanco » ou encore « des procurations acceptées à tort sans que les signatures figurent sur les listes ». Violette Spillebout explique par ailleurs être en lien avec les équipes de Stéphane Baly, le candidat écologiste arrivé 227 voix derrière Martine Aubry. Le candidat a de son côté entamé un recomptage. En cas de recours de son côté, il devra être déposé ce vendredi avant 18h.
« On se parle, ils font leurs démarches de leur côté, j’espère qu’ils vont aussi aller au bout, ils ont la même analyse que nous », affirme Violette Spillebout.
« Avec le travail que mon équipe a fourni sur la récoltes des preuves, on est en capacité de légitimer ce recours », ajoute encore la candidate.
Carole Blanchard, Cheffe de service BFM Régions