Ne gâchons pas cette chance !
NOS PROPOSITIONS POUR AMÉLIORER LE PROJET et l’adapter à la volonté des lillois
À ce stade, même s’il est très engagé, le projet pour Saint Sauveur, porté par la Maire sortante de Lille, reste modulable, sans que les indemnités financières ne soient trop lourdes. Pour sa conception, ce projet a déjà coûté très cher au contribuables. L’absence de réelle concertation a tournée au fiasco. Et pendant ce temps, depuis bien trop longtemps, les habitants attendent de pouvoir profiter de cet espace public dont ils sont privés. Nous formulons une proposition alternative qui en change le visage et le rendant plus équilibré, plus solidaire, plus durable et plus ouvert sur les autres quartiers de la ville et sur la Métropole.
Ainsi, sur cette friche de 23 hectares, nous proposons :
- Un Bioparc de 15 hectares relié au Parc Jean Baptiste Lebas (dont la rue entre le parc et Saint sauveur deviendrait totalement piétonne). Un parc plus grand et accessible à tous, en développant la faune et la flore du site.
- Des immeubles de logements plus hauts permettant à la fois de construire 1500 logements, dont les habitants ont besoin, et d’économiser les terrains pour développer le bioparc que les lillois attendent.
- Une piscine olympique relocalisée dans la MEL et une piscine Marx Dormoy rénovée avec une véritable base nautique (et un parc à proximité).
- Des liaisons douces au coeur de Saint Sauveur permettant de relier ce secteur à son environnement avec de larges espaces dédiés aux piétons, des voies vélos sécurisées ainsi qu’une passerelle piétonne et cycliste pour enjamber les voies ferrées et l’autoroute qui coupent aujourd’hui Fives du centre ville.
- Une large consultation des familles lilloises et métropolitaines sur le projet du grand Bioparc pour en faire un véritable lieu accessible à tous, pour les pratiques sportives, les loisirs, l’éducation à la nature, un lieu de convivialité et d’attractivité.
1. L’enjeu prioritaire de notre projet : donner plus de place à la nature en ville
La Friche Saint-Sauveur est le dernier grand espace lillois pouvant accueillir un vaste espace naturel de 15 hectares, véritable poumon vert permettant de répondre au défi climatique, vaste espace de loisir pour les habitants, espace de vie favorable à la biodiversité.
Les habitants de notre ville réclament et méritent ce parc avec des dimensions plus généreuses que le projet ne le prévoit aujourd’hui.
N’oublions pas qu’en 2018, la métropole de Lille a été le théâtre d’une soixantaine d’épisodes de pollution aux particules PM 2,5, soit vingt fois plus que les recommandations de l’OMS. La santé des lilloises et des lillois est en jeu, les choix que nous faisons aujourd’hui seront déterminants pour l’avenir de nos enfants.
Sur les 23 hectares que comptent la friche Saint Sauveur, le projet actuel n’offre que 8 hectares d’espaces verts dont seulement 5 seront accessible aux habitants, étant donné la demande des lillois en espaces de nature et de loisir, étant donné la saturation des espaces verts existants à Lille, cet espace de 5 hectares est très insuffisant.
Nous voulons un vaste parc de 15 hectares pour Lille !
2. Piscine olympique : démesurée et bien trop chère !
Oui la Métropole de Lille a besoin d’une grande piscine olympique !
Mais elle doit être construite à un autre endroit et ailleurs que sur un espace vert.
Sur le besoin d’une piscine olympique d’abord, ceux qui s’intéressent au sujet savent depuis longtemps que la Piscine Marx Dormoy est obsolète. Notre métropole a besoin d’équipements sportifs de qualité, de rayonnement national et international, qui puissent répondre aux attentes des lillois (sportifs et pratiques libres) et à notre volonté d’apprendre à nager à tous les jeunes lillois.
Et la récente pétition des sportifs et nageurs métropolitains est venue rappeler ce qui est largement déjà reconnu. Qui ne serait pas d’accord avec eux quand ils rappellent qu’“Une piscine olympique, c’est d’abord un équipement sportif d’intérêt général. C’est un lieu de vie et de mixité sociale unique où on y apprend d’abord à nager et où on y côtoie tous les jours de nombreux sportifs de tous niveaux.”
Sur la localisation de la piscine olympique ensuite, le choix de la mairie nous prive d’une opportunité unique d’espace vert à Lille ! Il est par ailleurs situé sur un site très embouteillé.
Rappelons que le projet de nouvelle piscine à Lille date d’il y a près de 10 ans, avec d’abord un projet sur Fives-Hellemmes, puis sur le site de Marx Dormoy, pour finir par le projet de Saint Sauveur, décidé à l’occasion d’une réunion à huis-clos, entre quelques élus, que la Voix du Nord a ensuite révélé aux habitants. Ce n’est pas la méthode que nous souhaitons car c’est inefficace et irrespectueux des habitants.
Nous pensons que de tels projets doivent être travaillés avec les techniciens, avec les habitants, avec les usagers.
La construction d’une grande piscine olympique doit se faire de manière plus réfléchie car un tel équipement est de nature à jouer le rôle de locomotive dans des quartiers en difficulté.
Nous pensons enfin que sur Lille, la piscine Marx Dormoy pourrait faire l’objet d’une rénovation ambitieuse. Pour rappel, la ville de Lille avait lancé en 2011 un appel à projet pour cette rénovation. Malheureusement, le magnifique projet retenu à l’époque, deux fois moins coûteux que le projet de Saint Sauveur, a été abandonné.
3. Méthode de concertation : à revoir !
Au final, même si la Mairie a mené ce qu’elle estime être une concertation, ce qui est reproché aujourd’hui par les habitants, les associations, les experts, c’est que ce projet n’a ni analysé ni pris en compte les besoins des habitants dans leur globalité.
La ville a raté une opportunité historique de co-construire l’avenir de Lille. La concertation a eu lieu à partir d’un projet déjà bien trop ficelé.
Une concertation sérieuse aurait permis de faire des économies de temps, de limiter les conflits et au final d’économiser l’argent public.
CONCLUSION : un projet équilibré est possible en 2020.
Il n’est pas entendable que la ville mette en place des ateliers de concertation structurés sur des sujets comme la qualité de l’air ou l’aménagement des bords de la Deûle, et qu’en même temps, elle reste sourde aux aspirations si fortement exprimées sur le site Saint-Sauveur.
Nous n’avons pas le moindre doute sur l’urgence sanitaire, révélée par les pics de pollution aux particules fines et le besoin essentiel pour les habitants de bénéficier enfin d’un second poumon vert dans la ville, sans piscine olympique.
Nous avons besoin de logements localisés à proximité des stations de métro, mais aussi d’un parc qui soit à la fois un poumon vert propice à la biodiversité et un espace de loisirs.
Voilà pourquoi nous proposons un projet responsable et équilibré comprenant un parc de 15 hectares et 1500 logements.